La Société d’histoire de la Haute-Yamaska se tourne vers le numérique

HISTOIRE. Dans sa volonté d’être plus actuelle et accessible au bout des doigts, la Société d’histoire de la Haute-Yamaska (SHHY) se lancera prochainement dans les grands travaux de numérisation d’archives. Un important projet de près de 19 000 $ financé par Bibliothèques et Archives Canada (BAC).

Avec 300 fonds d’archives en sa possession, la SHHY s’apprête donc à transférer une partie de sa collection de photos et de documents sur une plateforme Internet de recherche et de diffusion.

«Le projet, c’est de mettre en ligne une base de données de photographies qui proviennent de nos fonds d’archives», a expliqué la directrice générale de la SHHY, Johanne Rochon. «Cette base-là a été constituée au cours des années avec l’aide de bénévoles qui ont numérisé les négatifs, entre autres, des photographes de presse, Jean-Paul Matton et Marcel Côté. Ces photographies sont disponibles à l’interne et comme on veut rejoindre plus largement la population, on a maintenant la possibilité de le faire avec un logiciel adapté qui permet de transférer cette base de données sur Internet», a renchéri Mme Rochon.

Pour mener à terme ce projet, c’est l’historien Mario Gendron qui sélectionnera les meilleurs clichés parmi les 18 000 photos contenues dans la base de données. À ce boulot s’ajoutent la vérification des descriptions et la mise à niveau des informations des photos. Un travail qui s’échelonnera de septembre 2019 à mars 2020.

«Elles (photos) ont souvent été numérisées en vrac. Certaines sont moins intéressantes, d’autres sont répétitives (…). Il va falloir faire un tri, choisir les plus belles et les plus intéressantes et compléter leur description pour faciliter leur recherche», a fait remarquer la directrice générale adjointe de la SHHY, Cecilia Capocchi.

Selon la DG adjointe de la SHHY, le logiciel proposé par la firme Infoka, de Brossard, spécialisée dans la gestion documentaire, permettra de faire des recherches tous azimuts. «On va pouvoir faire une recherche (dans les archives et les photos) par lieu, par année, par sujet (…). On est en train de déterminer comment on le veut ce logiciel-là», a laissé entendre Cecilia Capocchi.

Une nécessité

Après avoir échoué une première fois dans sa tentative d’obtenir des fonds publics pour numériser une portion de ses archives il y a deux ans, la SHHY a déposé à nouveau sa candidature au BAC cette année. Grâce au Programme pour les collectivités du patrimoine documentaire 2019-2020 et à l’appui du député de Shefford, Pierre Breton, la Société pourra numériser des clichés historiques et les diffuser sur la toile.

«Les gens s’attendent maintenant à retrouver les documents sur Internet alors il faut se mettre à jour», a avoué Johanne Rochon. «Que notre projet ait été accepté, pour nous, c’est vraiment un plus.»

«Ça va aussi nous aider au niveau de la visibilité en tant que centre d’archives et générer du trafic sur notre site Internet. Et l’idée des archives, c’est de les diffuser le plus possible parce qu’on les conserve dans le but de pouvoir les utiliser», a mentionné Cecilia Capocchi.

Par ailleurs, cette transformation numérique de la SHHY se fera sous la responsabilité de Cecilia Cappochi qui deviendra la nouvelle directrice générale dans une dizaine de jours. Elle occupera la chaise de Johanne Rochon qui quittera pour la retraite à la fin du mois de mai.