On récupère enfin le plastique «numéro 6»

ENVIRONNEMENT. Les deux écocentres de la Haute-Yamaska lancent un projet pilote en collaboration avec l’entreprise Polystyvert. La technologie développée par la PME permet de récupérer et transformer le polystyrène «numéro 6».

Une quantité impressionnante de contenants de plastique ou de styromousse portent le symbole triangulaire de récupération avec le chiffre 6 au centre. C’est le cas notamment des petits pots de portion individuelle de yogourt, de la vaisselle jetable, ainsi que des couvercles de café pour emporter.

Toutes ces matières ne sont pas récupérables et se retrouvent à l’enfouissement. Désormais, les citoyens de la Haute-Yamaska peuvent les rincer, les mettre de côté et les déposer à l’un des deux écocentres.

«Notre concentrateur dissout le polystyrène. Nous sommes ensuite capables de séparer le solvant et les autres produits chimiques. Dans le fond, on nettoie les billes récupérées pour rehausser leur valeur», explique Normand Gadoury de Polystyvert.

Le solvant mijoté par la PME installée à Anjou est préparé à base d’huiles essentielles. Des éléments de cumin et de thym entrent notamment dans la composition. Lorsque le polystyrène est déposé dans le bassin, il se liquéfie. «Comme du sucre dans le café», image M. Gadoury.

Les billes recyclées sont ensuite réutilisées pour fabriquer de nouveaux produits de plastique. À titre d’exemple, l’entreprise granbyenne Polyform les utilise dans l’armature des blocs de coffrage isolant.

L’expérience menée par Polystyvert avec ses concentrateurs en est encore à sa phase d’essai. Pour le moment, son usine pilote ne peut traiter qu’une quantité limitée de polystyrène recyclé. L’entente avec la Corporation de gestion des matières résiduelles de la Haute-Yamaska (COGEMRHY) se veut donc un contrat renouvelable de six mois.