Bonin lance un cri d’alarme à la population

SOLIDARITÉ. Le dossier sur la prolifération des cloches de récupération à vêtements à Granby est loin d’être réglé. Interpellé par la situation, le maire de Granby, Pascal Bonin, lance un cri d’alarme à la population afin d’aider les quatre organismes communautaires de la région qui sont malencontreusement impliqués.

Les Partage Notre-Dame, SOS Dépannage Moisson Granby, Entraide St-Eugène et Fondation Roger Talbot manquent de vêtements depuis l’installation d’une vingtaine de cloches de récupération à vêtements d’une entreprise provinciale sur le territoire de Granby.

Concrètement, chez Entraide St-Eugène, un poste temps plein a dû être coupé avoue la responsable de la friperie, Martine Hamel.

Toutefois, ce n’est pas d’emblée ce que revendiquent les quatre organismes communautaires. «On a senti le besoin de lancer un autre cri d’alarme parce qu’on a un problème localement», dit Norman Dunn de SOS Dépannage Moisson Granby.

En faisant leur petite enquête, les représentants de ces organismes ont constaté que les vêtements qui étaient déposés dans les bacs de récupération d’Entraide Diabétique Québec voyageaient outre-mer.

«Ça ne profite même pas à la population d’ici. Alors, on demande un geste de solidarité des citoyens. Ne soyez pas dupe et choisissez pour qui donner, rajoute M. Dunn. Dans nos organismes, les vêtements sont destinés aux plus démunis d’ici».

Second appui de la ville

En juin 2013, la ville de Granby a imposé un règlement limitant à trois le nombre de conteneurs par organisme. En ne respectant pas le règlement, Entraide Diabétique Québec s’est vu remettre un constat d’infraction. Que l’entreprise conteste.

Pendant que le dossier est toujours devant les tribunaux, la situation ne s’améliore pas pour les organismes communautaires de Granby qui possèdent des friperies.  

Le maire de Granby a donc décidé d’intervenir à nouveau. «Depuis que je suis à la tête de la ville, ce qui m’a le plus frappé c’est la solidarité entre les organismes communautaires. Ce qui se passe est inacceptable. Je veux donc crier pour aider les organismes communautaires qui posent des gestes et qui ont un véritable impact sur les plus démunis», clame-t-il.

Au cours des prochains jours, les commerces qui accueillent les cloches de récupération de vêtements de ladite entreprise recevront une lettre rédigée par Pascal Bonin.

Il y décrit la situation et invite les commerces à encourager les organismes communautaires de la région. «C’est insensé. Je suis en train de me battre pour aider les gens qui aident les autres. Si ça ne se règle pas, il va y avoir une intervention plus musclée», déclare Pascal Bonin.