Granby ferme le robinet du gaspillage d’eau potable

ENVIRONNEMENT. Le beau temps est de retour et les journées ensoleillées annoncent aussi le début de l’entretien des terrains. Granby en profite pour annoncer de nouvelles règles liées à l’utilisation de l’eau potable afin de réduire le gaspillage de «l’or bleu».

Au fil des ans, le robinet s’est refermé tranquillement. La Ville a notamment réduit les heures d’arrosage et favorisé l’utilisation d’équipement à faible consommation d’eau. «C’est l’or bleu, comme on dit, on veut s’assurer qu’il soit utilisé à bon escient», soutient le coordonnateur en environnement Serge Drolet.

Cet été, de nouvelles règles viennent s’ajouter pour encadrer l’arrosage, le paysagement, la climatisation, les jeux d’eau et les urinoirs.

«Actuellement, on remarque une diminution de la consommation d’eau. C’est ce que l’on veut et il faut tendre vers ça. La ville est en croissance, il y a de nouveaux quartiers, mais la rivière Yamaska, elle, ne change pas», plaide le conseiller Jean-Luc Nappert.

L’élu municipal responsable des dossiers environnementaux croit qu’il y a encore du travail à faire pour sensibiliser les gens à économiser l’eau potable. «On est habitué à utiliser l’eau sans se soucier de la quantité», observe-t-il.

Selon les données du rapport sur l’usage de l’eau potable, diffusé par le ministère des Affaires municipales, les Granbyens consommaient en moyenne 599 litres d’eau par jour en 2011.

Arrosage extérieur

À compter du 1er mai, tous les propriétaires de terrains équipés de systèmes de gicleurs automatiques vont devoir se munir de détecteurs d’humidité de sol. Ce dispositif doit empêcher les gicleurs de se déclencher si le sol est suffisamment humide, donc s’il pleut ou s’il a plu dans la journée.

«Le fait qu’un tel gicleur (…) fonctionne alors qu’il pleut constitue une infraction», précise le communiqué diffusé par Granby. Pour Serge Drolet, il s’agit d’une suite logique au règlement, alors que la technologie le permet. Le coût d’une sonde varie entre 50 $ et 150 $.

Bassins paysagers

La règlementation se penche aussi sur les bassins intégrés à des aménagements paysagers. «On veut s’assurer que l’eau circule en circuit fermé», mentionne M. Drolet. Les bassins, cascades et fontaines ne doivent pas être alimentés en eau de façon continue.

Climatisation, réfrigération et compresseurs

La même logique de circuit fermé s’applique aux systèmes de climatisation, de réfrigération et de compresseurs. «Il est interdit d’installer tout système de climatisation ou de réfrigération ou compresseur utilisant l’eau potable», annonce la Ville de Granby, sauf dans le cas où l’eau circule en circuit fermé.

«On sait que certains établissements utilisent des systèmes de climatisation reliés à une alimentation en eau. On leur donne jusqu’en janvier 2017 pour faire les changements», ajoute Serge Drolet.

Autres modifications

Parmi les nouvelles restrictions, on note que les jeux d’eau privés doivent désormais être munis d’«un système de déclenchement sur appel». Il est de plus interdit d’utiliser la pression du réseau d’aqueduc comme source d’énergie.

Finalement, les urinoirs à chasse automatiques qui se déclenchent à répétition par un système de réservoir de purge sont bannis. Tous les établissements vont devoir se doter d’urinoirs à chasse manuelle ou à «œil magique» d’ici janvier 2017.