Les sites Airbnb et Couch Surfing ne dérangent pas l’hôtellerie

VOYAGES. Alors que les chauffeurs de taxi en arrachent avec l’application Uber, les sites d’hébergement privés et gratuits ne semblent pas poser de problème aux compagnies hôtelières de la région.

Par Andréanne Turmel

Airbnb est un site web qui permet aux personnes inscrites de mettre leur chambre, appartement, maison ou leur chalet en location.

La propriétaire de l’Hôtel Castel de Granby, Marie-Joëlle Bourdeau, dit n’être ni pour ni contre ce genre d’hébergement alternatif. Le problème, selon elle, c’est que les personnes qui offrent des locaux à louer sur Airbnb ne doivent pas se soumettre aux mêmes règlementations que l’hôtellerie.

Le ministère du Tourisme a justement déposé en octobre dernier son projet de loi 67, qui vise à améliorer l’encadrement de l’hébergement touristique. «J’ai hâte de voir ce que ça va donner, mais j’aime mieux ne pas me prononcer sur le sujet pour le moment», exprime Mme Bourdeau.

Pour sa part, le directeur général de l’hôtel Éconolodge de Granby, Jonathan Charron, ne voit pas les services d’hébergement en ligne comme une forme de compétition. «On a tellement d’achalandage l’été qu’on manque presque de chambres! Il y a assez d’attraits touristiques pour que ça roule bien ici».

Couch Surfing

D’un autre côté, il y a Couch Surfing, qui permet de dormir gratuitement chez des étrangers de plusieurs pays, ou encore d’accueillir des voyageurs chez soi.

Un utilisateur de Couch Surfing, Jean-Olivier Grégoire Fillion, mentionne que ce type d’hébergement s’adresse plutôt aux personnes à la recherche de l’aventure qu’aux voyageurs classiques. «C’est tellement différent, tu n’es plus qu’un simple touriste. Les gens qui t’accueillent te montrent ce qu’eux ils font, pas ce que tu ferais dans un tout inclus»

C’est pour cette raison que la propriétaire de l’Hôtel Castel ne voit pas le Couch Surfing comme quelque chose de dérangeant. «Les gens qui utilisent ce site ne sont pas le même type de personnes que notre clientèle visée», indique Marie-Joëlle Bourdeau.

Un second adepte du Couch Surfing, qui préfère garder l’anonymat, renchérit que le niveau de confort peut varier et que ce type de logement ne s’adresse donc pas à tous. «Ceux qui ne voyagent pas pour faire des rencontres sociales ou bien qui ont des besoins particuliers vont continuer de fréquenter les hôtels.»