Aldex prévoit inaugurer sa nouvelle usine en janvier
RECONSTRUCTION. Si tout va bien, Aldex Chemical devrait inaugurer sa nouvelle usine et reprendre la production en janvier. Il y a un an, presque jour pour jour, l’entreprise de la rue Laurent, à Granby, était victime d’une explosion et d’un violent incendie aux conséquences miraculeusement minimes.
En février dernier, GranbyExpress.com annonçait en primeur le projet de reconstruction de l’usine de production de résines spécialisées. On révélait alors que l’entreprise avait pris la décision de ne plus faire entrer au Québec les produits chimiques en cause dans l’explosion.
«Une grosse partie des matières dangereuses va être déplacée à l’extérieur du Québec», avait confirmé Vanessa Kurtz, actionnaire et porte-parole d’Aldex. Un choix qui force l’entreprise à abandonner sa production de polymères.
La semaine dernière, Mme Kurtz a indiqué que l’ouverture de la nouvelle usine et le retour de la production étaient prévus pour janvier. Une date qui arrive à grands pas, alors que les ouvriers s’activent toujours sur le chantier de construction.
Avec la réouverture de l’usine, Aldex Chemical espère renouer avec ses employés qui ont dû se tourner vers l’assurance-emploi. Actuellement, sept à huit personnes travaillent à l’entrepôt et au centre de distribution temporaire aménagé sur la rue St-Urbain.
Aldex serait prête à procéder à une quinzaine d’embauches. Vanessa Kurtz n’a pas voulu s’avancer sur les sommes investies dans la construction et l’aménagement de la nouvelle usine.
Une explosion qui a fait craindre le pire
En direct sur le terrain, GranbyExpress.com rapportait en exclusivité le récit du premier témoin, le 30 octobre 2013. Celui-ci a vu le mur pulvérisé et les employés sortir au pas de course. Il a été le premier à alerter les services d’urgence à 16h50.
S’en est alors suivi un incendie d’une puissance impressionnante et auquel les pompiers de Granby, assistés de leurs collègues de Bromont, ont livré un combat de plus de 10 heures!
Au plus fort du brasier, le périmètre de sécurité s’étirait sur un kilomètre carré. En plus d’évacuer les entreprises voisines, environ 250 résidences ont dû être abandonnées durant une bonne partie de la soirée.
Une équipe du ministère de l’Environnement a même été dépêchée sur les lieux pour procéder à des analyses d’air en continu. Les échantillons ont démontré qu’aucun contaminant nocif ne s’échappait du panache de fumée. À un seul moment, au cours de la nuit, la présence de dioxyde de soufre a un peu inquiété les experts.
Avec le souvenir frais en mémoire de la tragédie de Lac-Mégantic, survenue quelques mois plus tôt, on a craint le pire. Le bilan d’aucun décès, ni blessé grave relève du miracle.
L’incendie en chiffres
250 résidences évacuées
10 heures d’incendie
60 pompiers
1 km carré de périmètre sécurisé