PKP arrête sa tournée à Granby

POLITIQUE. Le grand favori dans la course à la chefferie du Parti québécois, Pierre-Karl Péladeau, est devenu le troisième candidat à visiter Granby. Le député de St-Jérôme s’est arrêté dans les locaux d’Encore 3 après avoir partagé un petit déjeuner avec des militants péquistes.

Au terme d’un long entretien et d’une visite d’entreprise avec le président fondateur François Simard, M. Péladeau s’est dit «très impressionné». La PME spécialisée dans la culture, la recherche et la transformation de l’asclépiade, ou soyer du Québec, multiplie les ramifications depuis sa création.

L’entreprise incubée au Centre d’innovation et de technologies industrielles de Granby vise d’abord et avant tout le marché de l’exportation. «On s’adresse à ceux qui payent pour les déversements», précise M. Simard en démontrant les propriétés absorbantes de la fibre naturelle.

Pierre-Karl Péladeau en a profité pour dénoncer l’abolition des centres locaux de développement (CLD). Une structure qui apportait un soutien aux entrepreneurs. «Une décision comme celle-là démontre qu’on n’a pas de culture de l’entrepreneuriat», estime-t-il.

Interrogé sur ses intentions pour régler sa délicate position de magnat de la presse et des télécommunications et possiblement chef de parti, M. Péladeau laisse le choix aux membres du PQ.

«Si les membres du PQ me font confiance comme chef et que les électeurs me font confiance, il n’y a pas de surprise là-dedans», mentionne-t-il en indiquant que tout le monde connaît son pedigree et ses avoirs.

Pierre-Karl Péladeau a rappelé que le commissaire à l’éthique avait rendu une décision qui faisait une distinction entre «un intérêt général ou distinct». Il maintient aussi sa promesse de placer ses actions dans une fiducie sans droit de regard s’il est élu chef.

Les associations étudiantes n’ont rien à craindre

La Fédération étudiante collégiale du Québec a laissé entendre au cours des derniers jours qu’elle s’inquiétait de la présence d’un militant dans l’entourage de Pierre-Karl Péladeau. Le jeune homme appuierait la poursuite qui vise l’abolition de la forme actuelle de financement des associations étudiantes.

M. Péladeau a indiqué qu’il ne connaissait pas l’individu en question. «De toute façon, je serais bien mal placé pour leur couper les vivres. J’ai moi-même milité dans l’association étudiante dans ma jeunesse», a fait savoir le député.

Investissement Québec doit investir du capital

Invité à donner sa recette pour relancer l’entrepreneuriat et la création d’entreprises, PKP dit voir une piste de solution chez Investissement Québec. À son avis, l’organisme a dévié de son mandat depuis la fusion avec la Société générale de financement en 2011.

«Plutôt que d’investir du capital dans les jeunes entreprises, Investissement Québec s’est lancé dans le prêt garanti. Il y a déjà des banques pour ça! Les entreprises ont besoin de capital, pas juste de dettes», déplore-t-il.

De cette façon, Investissement Québec partagerait les risques, mais aussi les fruits de l’entreprise.