Granby continue de lutter contre l’agrile du frêne

ENVIRONNEMENT. La Ville de Granby poursuit ses actions afin de lutter contre l’agrile du frêne. Rappelons que c’est en septembre 2013 que cet insecte a été détecté pour la première fois à Granby.

Il y aurait 20 sites à Granby où l’agrile du frêne aurait été détecté. Ces endroits seraient situés dans un rayon de 1,5 kilomètre du parc Joseph-Charles-Berthiaume. On dénombrerait 1080 frênes publics à Granby soit 20 % de tous les arbres que l’on retrouve sur le territoire de la municipalité.

«La situation progresse. On s’attend à ce que la masse critique augmente. Jusqu’ici, 120 arbres ont été traités. Lorsqu’un arbre est traité, il est immunisé pour deux ans», admet Serge Drolet, coordonnateur pour l’environnement à la Ville de Granby.

La lutte contre l’agrile du frêne représente des investissements de 60 000 $ par année pour la Ville de Granby. D’ailleurs, les autorités municipales ont prévu investir 1,5 M$ sur dix ans. Après la population, c’est maintenant au tour des propriétaires et des commerçants d’être sensibilisés. Deux quartiers près du parc Joseph-Charles-Berthiaume ont reçu la visite de membres du Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes.

Plus tard cet été, 75 % des gens d’affaires de ce secteur de Granby seront sensibilisés. Du côté des arbres privés, les citoyens sont invités à être vigilants, à déclarer leur frêne et à s’informer sur les actions possibles.

Des scénarios proposés.

Deux scénarios sont proposés aux citoyens s’il n’y a pas présence d’agrile.

«Les gens peuvent traiter l’arbre, planter un autre arbre en attendant que le frêne soit abattu. Tôt ou tard, il faudra abattre tous les frênes présents sur le territoire de Granby», indique M. Drolet.

Dans le cas où il y aurait présence d’agrile, les gens sont invités à abattre l’arbre dans un court délai et à planter une nouvelle essence d’arbre. La Ville de Granby s’est engagée à payer 50 % du prix jusqu’à concurrence de 100 $ d’un arbre pour remplacer un frêne.

La Division de l’environnement de la Ville de Granby cherche à revaloriser le bois du frêne.

Bien que l’agrile du frêne ait fait les manchettes ces derniers mois, d’autres espèces d’envahisseurs seraient à nos portes.

«Avec le réchauffement climatique, on est plus susceptible. Il faudra surveiller le longicorne asiatique qui attaque les érables», ajoute Serge Drolet.

Rappelons que l’agrile du frêne est un insecte envahisseur venant d’Asie qui menace d’éradiquer les frênes. Pour éviter sa propagation, il est recommandé de ne pas transporter de bois de chauffage.

L’agrile du frêne a été observé pour la première fois en Amérique du Nord à Détroit aux États-Unis. Au Québec, c’est à Carignan en 2008 que cet insecte a été détecté pour la première fois.