Yvan Lapalme apprivoise la peinture de rue

SYMPOSIUM. Créateur hyperactif, toujours prêt à brandir ses pinceaux sur des toiles, chandails, casquettes, rideaux, mobilier, cravates… Yvan Lapalme n’est pas du genre à refuser une occasion d’explorer une nouvelle forme d’art. Ces jours-ci il relève avec brio le défi Street art que lui lance le Symposium Couleurs urbaines.

La pluie a malheureusement effacé les trois premières créations réalisées devant le Palace, la Place Johnson et La Lichette. Ces œuvres éphémères à la gouache se voulaient une opération marketing durant la Fête des mascottes afin d’inviter le public au Symposium Couleurs urbaines du 1er au 3 août.

Heureusement, le projet se poursuit ce samedi avec un nouveau tableau sur asphalte et béton devant le pâtissier Tartes et clafoutis. Deux autres réalisations sont prévues mercredi face aux Délices d’Elliot, Passion fleurie et Tiroirs Secrets, ainsi que jeudi devant le Centre culturel France-Arbour pour officiellement lancer le symposium.

Apprivoiser la matière

Habitué à l’acrylique et à l’huile, Yvan Lapalme a dû apprivoiser la gouache. «Ce n’est pas facile! Ça ne s’étend pas et ça se manie difficilement», reconnaît-il. Le peintre a aussi dû mettre de côté ses spatules qui tremblaient sur le relief raboteux de l’asphalte. Malgré tout, l’artiste adore l’expérience et s’est dît plutôt fier du résultat.

Mettre sa signature

Les organisateurs ont confié avoir choisi Yvan Lapalme pour «son style intéressant» et sa facilité à interagir avec le public. Il était donc important pour le peintre de rue de laisser sa signature.

Ceux qui connaissent son travail sont familiers avec ses paysages désertiques parsemés de colonnes aux allures de stalagmites. Ce que le public a pu voir devant le Palace. «J’ai aussi fait de l’art naïf. Un genre que j’ai découvert plus récemment en voyage», souligne celui qui a visité le Musée Picasso de Barcelone.

Rêves de grandeur

Mathieu St-François, coordonnateur de Couleurs urbaines, ne cache pas que le mandat donné à Yvan Lapalme se veut «un test» qui pourrait paver la voie à «ses rêves de grandeur». Le coordonnateur dont la tête bouillonne d’idées aimerait pousser plus loin le concept d’art de rue.

Un volet mural pourrait aussi se développer. Sans vouloir en dire trop, il dit s’inspirer du Festival Mural organisé depuis deux ans à Montréal.

À propos d’Yvan Lapalme

C’est cliché, mais Yvan Lapalme est littéralement «tombé dans la marmite» de peinture, il y a quatre ans, lorsqu’il a rencontré sa conjointe Monique Forgues. Un an à peine après ses premiers coups de pinceau il a présenté sa première exposition chez Boréart.

Depuis, son ascension se poursuit, alors qu’il a pris part à de nombreux symposiums. Ses oeuvres ont aussi été placées en consigne dans des restaurants de la région (David et Goliath), ainsi qu’à la galerie Espace blanc de Bromont.