Une troisième demi-finale sans prétention

DEMI-FINALE. Rock’n roll version 50’s et humour ont marqué la troisième soirée demi-finale du FICG 46. Une soirée inégale où la deuxième partie n’était clairement pas à la hauteur de la première, mais où Cherry Chéri et Émile Bilodeau ont fait bonne impression.

Cherry Chéri directement sorti de 1959 a réussi le rare exploit de faire lever et danser(!) le frigide Théâtre Palace. Exploit d’autant plus mérité que le quatuor de Montréal a remplacé au pied levé une autre candidate qui s’est désistée.

Quatre types au plaisir contagieux qui jouent aux Sinners. Leur aisance musicale et la cohésion bien huilée a mis le feu à la salle. Qui peut résister au jive d’une chanson inspirée d’une Cadillac? Un prix du public…?

On n’a pas trop accroché à la proposition de Laura Babin. Une première pièce délicate et bien livrée a bien ouvert le numéro, mais elle nous a perdus dans la seconde.

Émile Bilodeau a envoyé tout le monde à l’entracte sur un sourire. Gamin habile comme pas un pour divertir une salle, on croyait revoir un jeune Pépé avec sa guitare. Tout un numéro, mais surtout un auteur doué, fin observateur. Son talent d’orateur lui a valu une ovation.

Tout de noir vêtu, Anthony Roussel a balancé un folk sombre qui ne manque pas d’intérêt. Des chansons solides, bien construites. Du déjà vu dans la forme, mais du travail bien fait.

Entre néo-trad et pop-rock, Billy Love (William Lamoureux) a ajouté quelques fans parmi le public. Une performance bien rodée, un son entraînant, mais des chansons un peu pauvres dans le texte.

Le Fransaskois Mario Lepage avait le mandat de clore la marche. Sans doute beaucoup trop champ gauche le lauréat de Chant’Ouest 2013, mais on aime les bibittes à Granby! A+ pour l’audace, la singularité et l’excès.

À venir samedi:

Urban Indians

Saryna St-Martin

Valérie P.

Soucy

Alexandre Gendron

Marie-Claudel Chénard