Le striptease artistique de Guillaume Beauregard

CHANSON. Durant 20 ans il a gueulé sa rage contre le système. Contre une société qui joue à l’autruche et où l’inégalité et l’injustice sont la norme. Aujourd’hui, Guillaume Beauregard emprunte un nouveau chemin. Celui du dépouillement musical et du «je» mis à nu.

Vendredi soir dans le très chaleureux Cent50 bar à vin, le leader des Vulgaires Machins a livré des extraits D’étoiles, de pluie et de cendres, premier album solo à paraître en octobre. Pour l’occasion, il était entouré de musiciens de hauts calibres, dont le guitariste Alex Crow et le claviériste Thomas Augustin.

Fini donc les distorsions, les rifs pesants, les rythmes décoiffants, c’est plutôt du sacré bon country folk que Guillaume Beauregard nous propose. Un prolongement évident du dernier opus acoustique de sa formation punk.

À l’image d’un Placard passé du rock au folk, il n’a pas changé le style de sa plume pour autant. Les textes demeurent bruts, d’une authenticité criante, mais cette fois interprétés quelques décibels plus bas.

De ce qu’on a entendu dans le cadre de la vitrine qui s’adressait d’abord aux membres de l’industrie et aux proches de Guillaume, l’auteur-compositeur-interprète aborde des thèmes plus intimes.

Le premier extrait diffusé sur le web Cadeau du ciel donne un bon exemple du ton plus personnel. «C’est un vrai cadeau du ciel, si encore aujourd’hui tu m’aimes…», dit le refrain.

Bien qu’on ait pu en entendre un peu plus dans le cadre de cette vitrine organisée pour le Festival international de la chanson de Granby, il va falloir patienter jusqu’au 14 octobre pour le véritable lancement.