Michel Robichaud explore son Beau mystère

CHANSON. Michel Robichaud appartient aux vendanges tardives, mais l’auteur-compositeur-interprète rattrape le retard à grandes enjambées. Deux ans seulement après s’être sérieusement mis à la chanson et avoir collectionné les prix dans les concours, il lance cette semaine son premier album Beau mystère en format numérique.

On lui donnerait la jeune trentaine, mais il n’a que 29 ans. Si la plupart des musiciens de son âge ont déjà roulé leur bosse dans les bars et lancé quelques EP en cours de route, lui se sent encore nouveau.

Première guitare à 18 ans, griffonne quelques chansons («une compo par année»), participe à des spectacles entre amis, rien qui prédestine à une véritable carrière en chanson.

«Il y a deux ans, je me suis assis et j’ai commencé à peaufiner mes chansons», raconte-t-il. Une blessure de hockey entraîne une opération au genou. «J’avais trois ou quatre projets que je voulais faire, mais comme je ne pouvais pas être debout, ç’a coupé les autres», explique l’artiste de Ste-Adèle.

Ne restait plus qu’à écrire des chansons.

Les choses déboulent ensuite pour Michel Robichaud qui rafle plusieurs concours jusqu’à son couronnement au FICG 2014. Entre temps, il entre en studio pour enregistrer les pièces de ce qui deviendra l’album Beau mystère.

Si on a l’habitude d’attendre un an ou deux avant de recevoir un album du lauréat du festival, lui n’aura mis que deux mois. Il nous avait prévenus, il était prêt.

Trois en un

À l’écoute des 12 pièces de Beau mystère, on a l’impression d’entendre trois albums en un ou du moins trois Michel Robichaud. 

Le chansonnier-conteur à la Richard Desjardins (Beau mystère, L’écureuil), côtoie le feel good folk à la Charles Dubé ou Alexandre Poulin (Les journées patates, Ciment) et ce qu’il appelle le «folk progressif sympathique» (Sur mon dos, Cogne caboche).

S’il s’en tire bien dans les trois genres, au final, on obtient douze pièces inégales. Un amalgame hétéroclite, mais qui s’écoute comme une belle promesse qu’on va voir Michel Robichaud dans le paysage musical pour un bon moment.

Rien à redire sur les arrangements musicaux où l’on se régale autant des guitares que de l’harmonica de Richard Séguin ou des claviers de Jessica Charlie et Antoine Gratton. Seulement, Robichaud a mis la barre très haute dans le texte avec l’extrait Beau mystère et l’on reste parfois sur notre faim (B.C., Ciment, L’adulte).

L’avantage, c’est que l’album est disponible seulement en version numérique et donc qu’il est possible de télécharger les pièces qui vous plaisent une à une sur iTunes.

Lancement de l’album Beau mystère de Michel Robichaud, ce mercredi 12 novembre à 17h au Divan Orange, dans le cadre de Coup de cœur francophone. Les pièces sont disponibles en téléchargement à partir du 11 novembre.