Quelques belles découvertes à l’ÉNC

CHANSON. Chaque cohorte a ses hauts et ses bas, mais la cuvée 2015 de l’École nationale de la chanson a de quoi être fière. On a entendu beaucoup plus de bon que de moins bon au spectacle des finissants et quelques noms devraient apparaître sur votre radar des artistes à surveiller.

De manière générale, le niveau d’écriture, de composition et d’interprétation s’est révélé au-dessus de la moyenne par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir. Des douze jeunes diplômés, à peine deux ou trois nous ont paru plus démunis.

Pour les avoir vus et entendus à mi-parcours en décembre dernier, on peut témoigner de l’effort déployé et de l’évolution étonnante de plusieurs. Certains noms méritent d’ailleurs qu’on s’y intéresse sérieusement.

Parmi nos étoiles de la soirée, on retient surtout Geneviève RB une fille en pleine maîtrise de son instrument vocal et qui semble ne pas avoir de limite. Son morceau On est les deux, façon piano-voix à la française d’après-guerre, était ce qui s’approche le plus d’une chanson parfaite. Touchante, entraînante, simple et accrocheuse.

Mario-Onile Rodrigue a offert probablement le plus bel hommage en chanson aux victimes de la tragédie de Lac-Mégantic sur J’les imagine encore. Une ode puissante et intense à la mémoire des disparus et un cri du cœur pour ceux qui se souviennent.

Bertrand Margelidon a frappé un grand coup avec ses arrangements et sa mise en scène pour Ta face. La douce revanche de l’amoureux largué. Retenez aussi le nom du géant Marcus Quirion, un entertainer naturel qui semble doté d’un don de parolier hors du commun.

Au rayon des originaux, on ne serait pas étonné de revoir Marie-Lynn Robillard. Une créative qui pique la curiosité. Une jeune femme qui sait où elle va et qui rappelle les bons moments d’Ève Cournoyer. Ne reste qu’à lui souhaiter un meilleur destin.