Pas de semaine de relâche en 2016

Il n’y aura pas de semaine de relâche pour les élèves et les enseignants de la Commission scolaire des Hautes-Rivières, en mars 2016.

Les commissaires ont adopté mardi soir le calendrier scolaire 2016-2017 qui ne comporte pas de semaine de relâche. La Commission scolaire sera la seule au Québec dans cette situation.

La convention collective nationale des enseignants prévoit une année de travail de 200 jours. À moins d’une entente différente, ces jours se répartissent entre le 1er septembre et le 30 juin. Pour avoir une semaine de relâche, les enseignants doivent accepter de déplacer cinq jours de vacances estivales et retourner au travail à la fin d’août. Le SEHR n’a pas donné son accord avant la tenue de la séance du conseil.

Un conflit avec le Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu (SEHR) qui a lié la question de la semaine de relâche à un accord sur l’ensemble d’arrangements locaux concernant d’autres sujets a conduit à cette situation. Mentionnons que les arrangements locaux viennent bonifier la convention collective nationale.

Position syndicale

Le 12 février, le SEHR avait tenu une assemblée générale et maintenu sa position: le début de l’année scolaire ne serait pas antérieur au 1er septembre.

Sa présidente, Jacinthe Côté, déclarait alors que les enseignants étaient prêts à faire le sacrifice de la semaine de relâche pour en arriver à une entente globale sur les arrangements locaux.

Les autorités scolaires y ont vu une stratégie syndicale. La présidente du conseil, Andrée Bouchard, a employé le mot de chantage. Elle parle maintenant de «levier de négociation» de la part du syndicat. Pour la Commission scolaire, il n’était pas question de lier calendrier scolaire et négociation des arrangements locaux.

Comme il était annoncé que le calendrier scolaire allait être adopté à la séance publique du 24 mars, le conseil des commissaires a décidé d’aller de l’avant.

Mardi soir, les commissaires ont toutefois suspendu l’assemblée pour se réunir à huis clos durant plus d’une demi-heure. Ils venaient de prendre connaissance d’une proposition globale de règlement sur les arrangements locaux déposée la veille par le SEHR.

À leur retour en assemblée publique, les élus ont convenu d’une position unanime. Comme ils n’avaient pas en main d’autre position du syndicat concernant le début de l’année scolaire que celle du 12 février, ils ont adopté le projet de calendrier scolaire sans semaine de relâche.

Sécurité

Près de deux cents enseignants se sont rassemblés aux abords de l’école Joséphine-Dandurant où la séance du conseil scolaire avait été déplacée pour permettre à un plus grand nombre de personnes d’assister à la réunion.

La présence policière était importante. De plus, l’accès au gymnase de l’école était étroitement contrôlé. Il n’y a pas eu de débordements, mais une soixantaine de syndiqués n’ont pu prendre place dans le gymnase de l’école où 120 chaises avaient été installées.  La présidente du SEHR l’a déploré.

Proposition globale

À la période réservée pour les questions du public, Mme Côté a fait état de la proposition globale de règlement sur les arrangements locaux présentée à la veille par le syndicat.

Dans le document remis aux commissaires, il est indiqué que dans la volonté d’en arriver à une entente, le SEHR serait prêt à abandonner la majorité des arrangements locaux incluant les journées de libération syndicale et les dispositions concernant la composition des classes multiâges. Au chapitre des congés spéciaux, le syndicat acceptait une diminution des avantages et la parité avec le personnel professionnel et de soutien, soit trois jours.

Mme Côté a indiqué aux commissaires qu’elle était prête à présenter une entente de principe qui interviendrait avec la Commission scolaire, le 7 avril prochain.

Rentrée en septembre

Mais compte tenu du calendrier adopté par le conseil des commissaires, la rentrée des enseignants aura donc lieu le 1er septembre et celle des élèves le 8 septembre.

«La Commission scolaire confirme toutefois que les services de garde des écoles seront en mesure d’accueillir les élèves dès la première semaine de septembre », précise le directeur général de la Commission scolaire, Éric Blackburn. 

Il est également possible que les services de garde puissent accueillir les élèves dès le 24 août, mais plus d’information à ce sujet sera fournie d’ici la fin de l’année scolaire en cours.

Dans un communiqué émis au lendemain du vote des commissaires,  la présidente du conseil, Andrée Bouchard, a déclaré: «Le calendrier scolaire n’a jamais été un enjeu de négociation . Nous sommes ouverts aux discussions avec les enseignants pour convenir d’une entente qui satisfasse toutes les parties, mais cela doit se faire en respect de notre contexte budgétaire et au bénéfice de nos élèves », a-t-elle conclu. Questionnée à l’issue de l’assemblée des commissaires, Mme Bouchard a été claire au sujet du calendrier scolaire. Il n’y a pas de retour possible en arrière. Il n’y aura pas de semaine de relâche l’an prochain.