Une ex-infirmière coupable de 150 vols de narcotique

GRANBY. Amélie Raymond, une infirmière qui a travaillé pendant douze années au Centre hospitalier de Granby (CHG), a plaidé coupable d’avoir volé plus de 150 fois des narcotiques et d’avoir exercé sa profession avec les capacités affaiblies.

Entre le 18 juillet et le 14 août 2012, l’infirmière Amélie Raymond, qui travaillait de jour à l’unité de chirurgie du CHG, se serait appropriée illégalement du Dilaudid injectable, un narcotique servant à soulager la douleur.

Une enquête interne a été menée par le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Haute-Yamaska. La liste de médicaments sortis lors de la présence au travail de l’infirmière Raymond via le système automatisé de distribution des médicaments a été vérifiée. «On dénote 151 anomalies pendant cette période», lit-on dans le jugement du conseil de discipline de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

Elle reconnaît qu’elle prenait du Dilaudid à la maison. Amélie Raymond «dit ne pas s’être appropriée du Dilaudid à l’hôpital», écrit l’OIIQ. L’infirmière a plaidé coupable, via son avocat, à un chef d’accusation de s’être approprié, entre le 18 juillet et le 14 août 2012, «à de nombreuses reprises des narcotiques, soit Dilaudid injectable, tentant de dissimuler ces appropriations par divers subterfuges, notamment par l’entrée de fausses informations au système automatisé de distribution de médicaments.»

Elle a aussi plaidé coupable d’avoir exercé, le 14 août 2012, sa profession alors qu’elle était sous l’influence de substances pouvant produire l’ivresse, l’affaiblissement ou la perturbation des facultés ou l’inconscience.

«Elle reconnaît qu’elle avait des difficultés personnelles et qu’elle a eu une mauvaise pratique. Avant l’été 2012, elle mentionne qu’elle était une bonne infirmière», peut-on lire dans le jugement.

Mme Raymond a été congédiée en 2012 par le CSSS de la Haute-Yamaska. Elle n’a pas contesté son congédiement. «Elle n’a pas travaillé en milieu hospitalier et elle n’entend pas y travailler non plus. Elle a présentement une garderie en milieu familial», informe l’OIIQ.

Le 28 juillet 2015, l’infirmière a été radiée pour une période de douze mois. En plus de cette radiation temporaire, elle devra se soumettre à une limitation d’exercice de 12 mois à compter de son retour au travail. Durant cette période, elle ne pourra accéder, manipuler ou administrer tout narcotique ou autres drogues contrôlées.