Morsures de chien: doit-on interdire les pitbulls?

Si certaines villes et provinces, comme Farnham, Sherbrooke et l’Ontario, ont interdit la présence de pitbull sur leur territoire, le responsable de la Société protectrice des animaux (SPA) des Cantons, Carl Girard, désapprouve cette façon de faire.

 

«Le bannissement de la race n’est pas la solution. C’est trop facile de pointer la race», lance-t-il d’emblée. Pour appuyer sa pensée, l’éducateur canin fait référence à un reportage de la British Broadcasting Corporation (BBC) My weapon is a dog.

 

«En Angleterre, les pitbulls sont interdits. Or, il y a des croisements de race qui sont faits et les criminels utilisent des chiens pour commettre des crimes, comme des vols, explique-t-il. Les races inconnues sont plus dangereuses que les pitbulls.»

 

Carl Girard explique que sur les trois jeunes pitbulls qu’il avait en adoption à la SPA, un seul, Cooper, cinq mois et demi, n’a pas trouvé de famille encore. «Je sélectionne les gens. Quand le chien part d’ici, il est stérilisé. J’ai un pitbull à m’inquiéter, pas 20. Et quand il quitte, il est bien socialisé, il n’est pas inquiétant», dit-il. D’ailleurs, l’un des chiots a été adopté par une famille avec un jeune enfant.

 

Les origines du chien
Carl Girard rappelle aussi qu’il ne faut pas oublier les origines du chien, en donnant l’exemple d’un husky où la hiérarchie est importante. «Il a le défaut de sa qualité. Il est cute. En terme statistique, il y a plus de morsures de husky malamute que de pitbull. C’est qu’il est mal utilisé. C’est un chien de travail, pas un toutou de famille. Il ne faut jamais renier les origines du chien. Elles peuvent s’atténuer, mais elles sont toujours là.»

 

Le même constat peut être fait avec les chiens policiers, les bergers allemands, qui ont été créés pour faire ce travail.