Le Partage Notre-Dame souffle ses 30 bougies

Pour ses 30 ans, le Partage Notre-Dame, qui propose des repas à prix modiques et un vestiaire économique, s’offre une bonification de service. L’organisme souhaite aussi amasser quelques milliers de dollars avec la tenue d’un méchoui.

Fondé le 2 mai 1983, le Partage Notre-Dame a fêté bien simplement son trentième anniversaire, le 19 juin dernier. Un gâteau a été cuisiné, puis servi aux usagers rassemblés dans le sous-sol de l’ancienne caisse populaire, situé à l’angle des rues Racine et St-Antoine. Les responsables ont profité de l’occasion pour procéder à quelques annonces.

Plutôt que d’être fermé durant un mois pendant la période estivale, l’organisme prendra congé durant 14 jours, tandis que des étudiantes prendront la relève. «La particularité cette année, c’est que l’on sera fermé que deux semaines, soit les semaines du 15 et du 22 juillet, de façon à ce que les gens qui manquent de nourriture en manquent le moins possible», dit Marc Valence, coordonnateur du Partage Notre-Dame. Avec l’embauche de deux étudiantes, l’organisation sera en mesure d’offrir de la nourriture aux plus démunis à raison de trois repas par semaine, soit les lundis, mercredis et vendredis. «Le Partage d’été sera sous forme de pique-nique, au même prix (2$). Ce sont des repas plus allégés. Hot-dogs, fajitas, hamburger seront certainement dans le menu», ajoute M. Valence.

Marie-Claude Brault, une usagère du Partage Notre-Dame, en a d’ailleurs profité pour témoigner de l’importance de la ressource. «Ça m’a donné confiance à la vie et ça m’a permis de voir que je n’étais pas la seule dans la pauvreté, a-t-elle confié. Au Partage, on m’a redonné ma dignité et ça, ça vaut de l’or.» Cette dernière indique qu’elle mange mieux au Partage que chez elle. «Et le fait de manger ici me permet d’avoir plus d’argent pour me payer les utilités de la vie», soutient-elle.

Quotidiennement, entre 85 et 100 personnes viennent se nourrir au Partage Notre-Dame. «Certains jours, ça arrive qu’il y ait 110 à 120 dîneurs», ajoute Julie Rivest, adjointe.

Un méchoui-bénéfice

Le 17 août prochain, le Partage Notre-Dame récidive avec la seconde édition de son méchoui. En plus de souligner son anniversaire, l’activité, qui se déroulera sur le parterre de l’église, permettra à la ressource d’amasser des fonds. «On a 100 billets de plus à vendre que l’an dernier. Cette année, on en a 350. On aimerait amasser 2 000$. L’an dernier, on avait amassé 1 300$. On est toujours à la recherche de financement», précise M. Valence en rappelant que l’organisme s’autofinance. Beau temps, mauvais temps, l’activité aura lieu puisqu’un chapiteau sera érigé dans le stationnement.

Un potager d’été

Le Partage Notre-Dame s’est aussi allié avec la Ferme Héritage Miner pour la création d’un potager de 400 pieds carrés qui sera entretenu par les usagers de l’organisme. «Les usagers deviennent des producteurs. Ce n’est pas juste de la nourriture qu’on produit, c’est une communauté qu’on bâtit ensemble et 100% des récoltes seront remis au Partage. On remet au suivant», indique Caroline Gosselin, directrice générale de la Ferme Héritage Miner.