De nouveaux mandats pour l’Unité de sauvetage?

L’Unité de sauvetage de la Haute-Yamaska (USHY) pourrait prochainement effectuer une réorganisation et élargir sa gamme de services, a appris GranbyExpress.com. Après une première rencontre avec le Service d’intervention d’urgence du Centre-du-Québec (SIUCQ) qui offre des services complémentaires en sécurité civile dans les régions de Drummondville et de Victoriaville, une nouvelle rencontre aura lieu dans les prochains jours à Granby afin de présenter la mission du SIUCQ aux membres de l’USHY.

«C’est très embryonnaire comme dossier, indique, d’emblée, Steve Duranleau, président de l’USHY. Nous sommes allés les rencontrer à Drummondville pour voir comment ils travaillent avec les services de sécurité incendie, la Sûreté du Québec et tous les autres partenaires. Ils ne prennent la place d’aucun organisme. Ils offrent des services complémentaires.»

Créé en 1998 à Drummondville, le SIUCQ comporte deux divisions. «La première, c’est la sécurité. On effectue du contrôle routier. On a une flotte de douze véhicules. Par exemple, on peut bloquer une rue et gérer un périmètre de sécurité. On peut aussi effectuer de la recherche de personne disparue. Nous sommes accrédités par la SQ», explique le Dr Martin Sanfaçon, porte-parole et directeur médical du SIUCQ.

Celui qui occupe aussi les fonctions de coroner dans la région de Drummondville indique que l’organisation a également une vocation médicale. «On fait de l’aide aux sinistrés. On encadre et supporte les sinistrés en attendant la Croix-Rouge. Nous avons dans nos membres des médecins, des infirmières et des secouristes. On offre des soins médicaux sur les lieux, si nécessaire. C’est nous qui prenons en charge les évacuations si elles ne sont pas complétées. Nous sommes un service de deuxième ligne», enchaîne M. Sanfaçon. En 2012, le SIUCQ a participé à 55 interventions dans la MRC de Drummond, dont 80% constituait des situations d’urgence.

Adapter la formule

L’USHY étudie actuellement s’il y a une possibilité de reproduire les services du SIUCQ dans la région et de l’adapter à ses besoins. «On regarde ça pour ranimer l’intérêt et la motivation. On aimerait aussi offrir des services qui sont en demande et les adapter à la région», soutient Steve Duranleau, sans en préciser la nature. Actuellement, l’USHY compte des équipes de recherche en forêt, de sauvetage en hauteur et de premiers soins avancés. Ils offrent aussi le service de décarcération.

En regard à ce projet, Steve Duranleau souhaiterait mettre sur pied une nouvelle équipe. «On a présenté ça à nos membres et ça a été bien accueilli. La majorité des membres est prête à intégrer cette équipe», ajoute-t-il.

En juin dernier, le président et le directeur de l’USHY, en compagnie du directeur du Service des incendies de Granby, Pierre Lacombe, se sont rendus à Drummondville pour rencontrer, à titre informatif, les dirigeants du SIUCQ. «Ils nous ont fait le topo de leurs services. On leur a demandé de venir rencontrer l’ensemble de notre personnel», précise M. Duranleau.

Le 22 septembre prochain, le directeur général du SIUCQ, Pierre-Yvan Aubé et Martin Sanfaçon seront de passage en sol granbyen. «On va exposer ce que l’on fait. On souhaite aussi voir de quelle manière on peut adapter les types d’intervention. On souhaite offrir les mêmes services. Ultimement, on aimerait que le même nom, la même structure et les mêmes uniformes soient en place», poursuit Dr Sansfaçon.

Ce dernier rêve de voir le SIUCQ prendre de l’expansion aux quatre coins du Québec où chaque section aurait sa propre autonomie. «Chaque région serait son maître d’œuvre, mais il y aurait de grands principes à suivre et les mêmes normes», dit-il. Ce dernier fait référence à l’implantation du SIUCQ à Victoriaville en mai 2012. «En prenant de l’expansion, on ouvre la porte à une force commune, à de l’entraide, comme les pompiers et les policiers lorsque la situation l’exige.»

Tant le SIUCQ que l’USHY s’entendent pour dire que le projet est en phase préliminaire. «Nous en sommes aux premiers balbutiements. On souhaite qu’ils se joignent à nous, mais ça va appartenir aux gens de cette organisation de voir s’ils gardent leur bannière actuelle», poursuit M. Sanfaçon.

Côté financement ?

Le SIUCQ est un organisme sans but lucratif qui se finance par une cotisation annuelle fixe de 1,10$/habitant payée par les municipalités qui bénéficient de ses services. «Cela couvre nos frais d’exploitation pour l’année. Les municipalités ne sont pas obligées d’embarquer. Il y a quelques villages qui ne voient pas l’utilité de nous avoir. Il faut voir ça un peu comme si on est membre d’un club automobile. On paie. Si on n’utilise pas le service, on n’est pas remboursés, mais si on l’utilise 100 fois, on ne paie pas», image Dr Martin Sanfaçon. La cotisation couvre uniquement les frais reliés aux ressources matérielles du SIUCQ puisque l’ensemble des membres agit à titre bénévole.