Granby au cœur de «la nouvelle route de la soie»

ASCLÉPIADE. Le défi de François Simard, fondateur de l’entreprise Encore 3, de faire de l’asclépiade une fibre noble est en bonne voie d’être relevé. Lundi, l’homme d’affaires a procédé à l’inauguration d’un centre de découverte de ce qu’il a baptisé «le soyer du Québec».

Une section de la boutique du Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin est maintenant consacrée au Centre de découverte du Soyer du Québec (CEDESQ). Un espace dédié à l’éducation des visiteurs qui souhaitent mieux connaître cette plante indigène souvent taxée de mauvaise herbe.

Des panneaux d’interprétation, des échantillons de la fibre à diverses étapes de sa croissance, ainsi que des exemples d’utilisation industrielle sont mis à la disposition du public. Petits et grands peuvent donc en apprendre plus sur la nouvelle soie cultivée au Québec.

Tel que révélé par GranbyExpress.com en novembre dernier, Encore 3 mise sur la collaboration de la Coopérative Monark pour développer son réseau de producteurs d’asclépiade. Ce que le président de la «coop» Daniel Allard appelle «la nouvelle route de la soie».

Jusqu’à maintenant, près d’une vingtaine de producteurs agricoles ont commencé à cultiver l’asclépiade en Mauricie, en Estrie, à L’Isle-Verte et en Outaouais. Une cinquantaine d’autres seraient inscrits sur une liste d’attente.

Commercialisation

En parallèle, Encore 3 entre dans une autre étape critique de son développement en travaillant à la commercialisation de sa fibre traitée. Hydro-Québec, Chlorophylle, Big Bill et de grands détaillants seraient intéressés à utiliser l’asclépiade selon François Simard.

La fibre du soyer du Québec possède des propriétés d’absorption et d’isolation plus performantes que les fibres animales et autres matériaux connus. Celle-ci a aussi la qualité d’être beaucoup plus économique que ses concurrentes.