Ariane Brunet: Fusée et conte de fées

CHANSON. Des histoires à succès comme celle d’Ariane Brunet, il y en a trop peu dans l’industrie musicale québécoise. Sans la propulsion d’une méga production télé ou d’un grand concours, la Fusée blonde cumule les hits radio.

De son propre aveu, son parcours «est un conte de fées». Pourtant, il n’y a rien de magique là-dedans, que du travail. Dès qu’elle reçoit sa première guitare à l’âge de 12 ans, Ariane Brunet se met à écrire ses premières chansons.

«J’ai commencé à faire des concours amateurs avec mes propres chansons et petit à petit, j’ai fini par gagner les concours. L’un des prix était d’enregistrer un démo, j’avais 15 ans», se souvient-elle.

Grâce à ce démo, elle rencontre le réalisateur Toby Gendron qui décide de produire lui-même son premier album. «Quand j’ai commencé à enregistrer, je n’étais même pas majeure», confie la jeune auteure-compositrice-interprète. Le duo travaille durant plus de deux ans à ce premier opus.

Dès sa sortie, en 2010, Le pied dans ma bulle connaît un succès immédiat avec en tête la pièce Aime-moi. Radio, publicité et invitations à la télévision procurent de belles vitrines à la musicienne.

Trois ans plus tard, le deuxième album Fusée reprend le flambeau. Les chansons Bagatelle, L’évidence et Vertige tournent régulièrement sur les ondes radio. Tellement que le public en vient à mieux connaître les chansons que l’auteure-compositrice-interprète.

«C’est l’histoire de ma vie!», rigole Ariane Brunet au bout du fil. Une situation qui lui fait tout de même grand plaisir. «J’aime mieux que les gens aiment ma musique que ma face», philosophe l’artiste.

Double personnalité

Après deux albums, on reconnaît à Ariane Brunet une signature sonore très formatée, léchée. «Polie», indique-t-elle. Sauf qu’une fois sur scène, on découvre une tout autre fille. Une artiste que l’on sent beaucoup plus libre, aventureuse, qui n’hésite pas à défricher de nouvelles voies quitte à ce que ça dépasse dans la marge.

«On s’amuse! Ça nous force aussi à réinventer les chansons et je veux que ça groove, qu’on entende le drum et la basse», explique Ariane qui s’entoure sur scène de Marc Papillon, Yves Laliberté et Tristan Forget Brisson.

De blonde à brune?

Il n’est pas impossible que la jeune femme glisse une ou deux nouvelles pièces dans ses prochains spectacles. Elle qui travaille déjà à la préparation d’un troisième album qu’elle annonce «plus sombre» et «avec plus de couilles».

Elle collabore, entre autres, avec Alexandre Désilets et Mathieu Lippé pour ce prochain projet qui devrait nous emmener ailleurs musicalement. La blonde serait-elle sur le point de se teindre en brune?