Nastassia Charest à la recherche d’Ophir

ROMAN. Se peut-il qu’il se cache un roman d’aventures dans les zones grises de l’Ancien Testament? Où se trouvait Ophir, cette cité débordante de richesses qui renflouait les coffres du roi Salomon? L’auteure Nastassia Charest en a fait le décor de sa toute première trilogie Ophir, dont le premier tome Voyage sur les mers est disponible en librairie.

Lectrice insatiable de grands romans classiques, la Granbyenne Nastassia Charest ne s’était jamais commise à l’écriture. C’est à la suite de la naissance de son fils que cette maman à la maison a tenté l’expérience. Neuf mois plus tard, elle accouchait d’une autre sorte de bébé, littéraire celui-là.

«J’ai trouvé des forums sur Internet où on s’encourage à écrire. J’ai envoyé mon manuscrit à Québec Livres et c’est le président lui-même qui m’a appelée! Ils m’ont envoyé environ cinq corrections seulement», raconte celle qui rêve de pouvoir en faire son métier.

Femme de pasteur, Nastassia Charest en connaît long sur la Bible et l’Ancien Testament. «C’est une fiction à partir de faits réels. Je me suis inspirée des zones grises de la Bible. Des choses floues dont on n’a pas vraiment de détails. J’ai beaucoup lu la Bible, l’histoire des Hébreux, ma recherche était déjà pas mal faite!», mentionne-t-elle.

La trilogie, dont le deuxième tome est attendu en février, n’a cependant rien de religieux ou d’endoctrinant. On y suit le jeune Yoram qui s’enrôle sur un navire pour partir à l’aventure.

Les seules allusions à Dieu viennent du combat intérieur que se livre l’adolescent. «Comme c’est un Hébreu, ça va de soi que Dieu est dans sa vie. C’est personnel à chacun la façon dont il le voit», indique l’auteure.

Pour Nastassia Charest, les péripéties de Yoram, du capitaine Cadix et de son équipage lui permettent surtout d’assouvir une autre passion, celle de l’aventure et de l’exotisme. Elle qui raffole des Tomb Raider et Indiana Jones.

Avis aux lecteurs de romans d’action et d’aventures, la trilogie s’adresse principalement aux ados avertis, mais peut aussi plaire aux adultes. Une excellente suggestion pour inciter les jeunes garçons à la lecture.

Si Québec Livres a inscrit la série Ophir dans sa collection fantastique, la ligne est mince avec le réel. Au final, seule la présence du Léviathan, mythique monstre des mers, vient faire basculer le récit dans le fantastique. Une décision qui fait légèrement tiquer l’auteure.

«Il aurait peut-être existé… Plusieurs peuples font référence à un monstre de la mer…», glisse Nastassia sourire en coin. Outre ce détail, le village d’Etsyôn-Guéber, les expéditions des rois Hiram et Salomon, la reine de Saba, ainsi que la mystérieuse Ophir appartiennent tous à l’Histoire.

Nastassia Charest offre une séance de dédicaces à la Librairie des Galeries, ce samedi 8 novembre de 11h à 15h. Elle sera aussi au Salon du livre de Montréal.