Nappert dit non à son allocation de transition

MUNICIPAL. En plus de renoncer à l’augmentation de 17,5 % de son salaire, le conseiller du district deux de Granby, Jean-Luc Nappert, a annoncé cette semaine son intention d’également mettre une croix sur son allocation de transition.

Le conseiller est le seul à s’être opposé au rattrapage salarial présenté lors de la séance régulière du 5 février dernier, qui prévoyait également une hausse de 15 % de la rémunération du maire. Il avait alors évoqué son malaise devant cette hausse jugée «nettement exagérée». L’élu avait fait valoir son désir de reverser cette augmentation, qu’il recevra automatiquement en même temps que ses collègues à différentes causes et organismes. En guise de réponse, le maire, Pascal Bonin, l’avait invité à être conséquent et à également refuser la prime de transition offerte aux élus, ce que M. Nappert avait l’intention de faire de toute façon, dit-il. «Je n’en ai pas parlé, tout simplement parce que ce n’était pas le sujet et que ça n’était pas à propos», explique M. Nappert.

Surpris de se faire interpeller au sujet de cette allocation qu’il avait d’ailleurs critiquée au courant de la dernière campagne électorale, l’élu estimait néanmoins qu’il n’était pas opportun de faire connaître son refus plus de trois ans avant les prochaines élections. «Je l’aurais annoncé la dernière année», lance-t-il. Jean-Luc Nappert rappelle qu’il avait déjà évoqué, lors d’une réunion publique en 2016, le fait qu’il n’était pas en faveur de cette prime. Notons que s’il a renoncé à son augmentation salariale, ce dernier a néanmoins accepté l’indexation de 2 % que les élus sont appelés à recevoir chaque année.

Beaucoup d’appuis

Le conseiller du district deux indique avoir reçu plusieurs courriels et appels depuis sa sortie publique du 5 février. Heureux d’être demeuré fidèle à ses convictions même s’il «n’est pas toujours simple de dire ce que l’on pense», M. Nappert compte fort probablement verser sa prime de transition aux organismes qu’il avait nommés lors de la séance du 5 février, bien que les montants ne soient pas encore précisés. La Fondation pour la sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska (SÉTHY), la Fondation Ma vie en main, la Fondation Gérard-Bossé, le Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska ainsi que le projet de pédiatrie sociale prévu à Granby faisaient partie de sa liste.

Notons que l’allocation de transition, qui constitue trois mois de salaire par année de service jusqu’à concurrence d’un an, est payable au moment du départ de l’élu. L’obtention de cette prime a toutefois été restreinte en 2017 ; un membre du conseil démissionnant en cours de mandat pour une raison autre que de santé n’y a plus droit.