Gala STOP Pauvreté : souligner de grandes actions passées sous silence

SOLIDARITÉ. Visant à mettre en lumière des gestes posés dans l’ombre et les êtres empreints de générosité qui en sont à l’origine, le Groupe actions solutions pauvreté (GASP) a procédé, mardi soir, à la douzième remise des prix Gala STOP Pauvreté.

Élus, représentants du milieu communautaire et citoyens étaient réunis à l’hôtel de ville de Granby en cette Journée mondiale de la justice sociale, question de reconnaître des actions qui passent trop souvent sous le radar. «Il y a tellement de belles choses qui se passent directement sur le terrain. Il ne faut pas penser que la lutte à la pauvreté ce n’est que la responsabilité des paliers gouvernementaux ; les citoyens ou les groupes peuvent réellement poser des actions très concrètes et faire la différence», explique le coordonnateur du GASP, Nicolas Luppens.

Le Prix GASP, visant à soutenir une implication de longue haleine, a d’abord été remis à une dame impliquée au sein de sa communauté depuis deux décennies, Luce S. Bérard. Avec cette distinction, le comité de sélection  a souhaité souligner l’apport de cette grande militante, bénévole au sein de plusieurs instances comme l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFÉAS) et l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR). Celle-ci est allée jusqu’à influencer des modifications législatives et proposer des actions concrètes pour le bien-être de ses concitoyens, notamment en ce qui a trait à l’accessibilité universelle.

«Mme Bérard est très persévérante, elle multiplie les gestes, par exemple des dépôts de mémoires. Elle a fait en sorte que l’on comprend davantage, autant dans notre milieu qu’au niveau des décideurs provinciaux, certains concepts comme la visitabilité pour les personnes à mobilité réduite», ajoute M. Luppens.

Une grande mobilisation waterloise

La Mention Spéciale, quant à elle remise à une collectivité, à un groupe ou à une entreprise ayant mis de l’avant une action concrète pour lutter contre la pauvreté, a été remise aux organisateurs du souper annuel de Noël de Waterloo. La Maison des jeunes l’Exit et l’Espace famille de Waterloo ne sont que deux exemples de partenaires impliqués dans cette initiative. C’est d’ailleurs pour la grande mobilisation l’entourant ainsi que les retombées positives qu’elle engendre sur le territoire de la municipalité que les membres du comité de sélection ont opté pour cette initiative.

«C’est plus qu’un souper, c’est un événement de communauté qui est accessible aux personnes dans le besoin ou à celles qui veulent simplement sortir de leur isolement. C’est une activité qui permet aux gens de retrouver un peu de chaleur humaine, de réconfort en cette période charnière de l’année», ajoute le coordonnateur du GASP. Environ 300 personnes prennent part au souper chaque année.

Le cœur sur la main

C’est une jeune femme de 14 ans seulement, Léa Chaurest, qui s’est vue décerner le Prix Jeunesse GASP/Atelier 19, remis pour une quatrième fois à la relève de demain. Depuis deux ans, l’adolescente fait preuve d’un grand engagement personnel au sein de plusieurs causes, dont le Club des Petits déjeuners ainsi que la Guignolée de l’Envolée. Elle contribue ainsi, avec cœur et empathie, à améliorer le quotidien et la qualité de vie de ses confrères et consœurs de l’école secondaire. Qui plus est, elle le fait sans demander quoique ce soit en retour. «On voulait pouvoir lui dire de continuer, que son action a un impact sur une bonne centaine de personnes pendant l’année. C’est non-négligeable. […]Elle a vraiment le cœur à la bonne place», explique M. Luppens.

Notons que le comité de sélection est composé de plusieurs acteurs en provenance de diverses organisations du territoire de la Haute-Yamaska, dont le Cégep de Granby, la MRC de la Haute-Yamaska, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie CHUS, la Dynamique des handicapés Granby et région ainsi que le Groupe actions solutions pauvreté (GASP).