L’OBV Yamaska obtient 150 000 $ de Desjardins

ENVIRONNEMENT. Desjardins octroie une aide de 150 000 $ à l’Organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska un précieux coup de pouce qui permettra à l’instance de lancer deux projets visant à veiller à l’utilisation durable des ressources en eau du bassin versant de la rivière.

Ces deux initiatives issues du Plan directeur de l’Eau (PDE) de la Yamaska, lancé récemment, sont financées par le nouveau Fonds de développement du mouvement coopératif. L’enveloppe totale est d’environ 100 millions $ sur trois ans (2017 à 2019) à l’échelle nationale. «L’initiative répond à une problématique à côté de laquelle on ne peut pas passer  et qui a des répercussions hyper importantes, que ce soit sur l’économie, les municipalités, les entreprises et les citoyens», a commenté le directeur de la Caisse de Waterloo, André Thibault, lors de l’annonce, lundi après-midi.

Pour le directeur général de l’OBV, Alex Martin, c’est un soutien qui permettra d’adresser une problématique relativement à la gestion de l’eau de la Yamaska. «C’est une petite rivière, il y a un faible débit d’eau et c’est particulièrement vrai l’été, mais les usages humains qu’on a dans la région de la Yamaska sont les mêmes que ceux qu’on a dans le Richelieu, dont le débit est six fois plus élevé […]. On met donc la même pression, mais sur une rivière qui est plus petite», explique M. Martin. L’enjeu de l’eau potable ne risque pas de s’améliorer avec les changements climatiques; mieux vaut, donc, prévenir que guérir et faire preuve d’ingéniosité, ajoute-t-il.

Deux projets à surveiller

Le premier projet, intitulé «Eau et changements climatiques» vise la mise sur pied d’une plateforme d’échange entre les acteurs concernés par la gestion de l’eau et mettant en commun les connaissances de chacun quant à la problématique d’approvisionnement en eau potable en région. L’instance espère à long terme, de concert, entre autres, avec les différentes industries concernées et le consortium en climatologie Ouranos, augmenter les faibles débits estivaux de 2 200 mètres cubes par jour.

«Si l’on veut continuer à se développer, c’est la cible à atteindre. […]C’est beaucoup d’eau. On a eu des discussions à ce sujet et on s’est dit  »montrons un peu l’idéal, l’objectif vers lequel il faut tendre et on cheminera le plus possible en 2019 »».

Une seconde initiative, quant à elle baptisée «Économie d’eau et diminution des contaminants», vise à diminuer la quantité d’eau consommée par les entreprises régionales  de six millions de litres par année en plus de réduire celle des contaminants rejetés dans les cours d’eau. Pour ce faire, une mobilisation de ces acteurs est prévue, en plus de la création d’un comité technique mandaté de mettre de l’avant des outils pour améliorer leur gestion de l’eau.

Notons qu’une nouvelle période d’appel de projets se tiendra du 1er mai au 15 août prochain. Les organismes intéressés à soumettre un projet peuvent contacter leur Caisse Desjardins afin de recevoir la documentation nécessaire. Le programme a notamment pour mission de soutenir des initiatives reliées au développement durable, l’entrepreneuriat, l’éducation, la responsabilité sociale et la prise en charge des milieux par les personnes.