L’Envolée tend la main aux proches de personnes dépendantes

SOCIÉTÉ. La consommation d’alcool ou de drogue d’un proche peut causer non seulement d’importantes préoccupations, mais aussi de la détresse. C’est précisément pour prêter main-forte à l’entourage de personnes vivant avec un problème de dépendance que le centre de traitement l’Envolée, de Shefford, lancera sous peu un nouveau programme d’aide, le PAC.

«Ça peut être des parents d’adolescents, de jeunes adultes ou d’adultes, des conjoints ou conjointes, ou même un grand-parent qui est inquiet de la consommation de son petit-fils ou de sa petite-fille. C’est très large», énumère d’emblée la directrice adjointe de la clinique, Mélanie Paulhus.

Le nouveau service Prévention-Accompagnement-Communication (PAC) s’adresse à tous ceux et celles souhaitant obtenir de l’aide, et non pas seulement aux proches des pensionnaires de l’Envolée. Il débutera officiellement le 16 mai prochain au centre Jean-Paul-Régimbal de Granby.

Au total, ce sont huit ateliers bimensuels sous forme de groupe de discussion qui seront animés par une intervenante de l’organisme à but non lucratif. Les 15 personnes qui y participeront, dans un environnement tout à fait confidentiel, auront ainsi la chance de poser les questions qui les tracasse. Elles pourront aussi partager leur vécu avec d’autres gens devant composer avec une situation similaire, que la dépendance qui cause problème soit reliée au cannabis, aux médicaments ou même aux opioïdes. Chaque rencontre abordera un thème bien précis, par exemple la codépendance, les communications et la gestion de conflits.

L’idée est de se concentrer uniquement sur ces gens, qui peuvent en venir à se sentir impuissants et honteux, ainsi que les amener à briser l’isolement.  C’est leur propre situation qui est au cœur du programme, pas celle du proche qui consomme. «On veut que ces gens-là cheminent et qu’ils en viennent à être capables de prendre soin d’eux à travers la problématique, de mettre éventuellement leurs limites», explique Mme Paulhus.

L’initiative, qui pourrait être répétée ou maintenue sur une base permanente en fonction de l’intérêt qu’elle suscitera, répond à un réel besoin. «On nous formule de plus en plus de demandes, que ce soit via notre page Facebook ou par téléphone, précise Mélanie Paulhus. On en a toutes les semaines». L’intervenante qui animera les ateliers, Émilie Viens, ajoute que les parents de personnes traitées au centre sont également nombreux à admettre ne pas savoir comment agir.

Des services externes à venir

Une autre offre s’ajoutera sous peu à la gamme de services de l’Envolée. Une fois les travaux entourant l’agrandissement des locaux de l’organisation complétés, probablement cet automne, cette dernière aimerait accueillir des personnes en suivi externe individuel. «C’est pour une clientèle qui ne veut pas nécessairement s’investir dans une démarche thérapeutique de longue haleine, mais qui veut entreprendre un suivi», explique la directrice adjointe.

Par exemple, ce nouveau service pourrait répondre aux besoins d’une personne qui est à même de mener à bien ses activités régulières en dépit de sa consommation de drogue ou d’alcool, mais qui perçoit les premiers signes d’une problématique. Ce suivi pourra également faire offre de première étape à une thérapie. «Pour la personne,  ces rencontres-là  peuvent être moins épeurantes  et moins confrontantes que de s’investir dans un suivi à l’interne de trois à six mois», explique Mme Viens.

Des places sont encore disponibles pour participer aux rencontres du PAC. Pour vous renseigner relativement à ce nouveau programme, téléphonez au 1-855-368-5533.