Seize voix, seize univers musicaux sur les planches

CULTURE. Ils sont 16. Ils proviennent du Québec, du Nouveau-Brunswick, de la France et de l’Italie. Les finissants de la cohorte 2017-2018 de l’École nationale de la chanson (ÉNC) de Granby sont fébriles. Leur parcours au collège des auteurs-compositeurs-interprètes tire à sa fin. Un seul gros examen à venir. Le spectacle de fin d’année prévu pour le mois prochain qui boucle la boucle des dix derniers mois.

Le 6 juin à l’auditorium du Cégep de Granby, le 7 juin au Théâtre Petit Champlain à Québec pour une grande première et le 8 juin à l’Astral durant les Francofolies de Montréal. À moins d’un mois du jour J, l’excitation de livrer son matériel monte d’un cran. Marie-Jeanne Fontaine, de Waterloo, et Frédérique Dion, de Granby, deux finissantes de l’ÉNC, sont fébriles à l’approche du grand rendez-vous de fin session. Après dix mois de travail, l’heure est à la performance sur scène. 16 voix, 16 compositions originales dans des univers musicaux tous azimuts à découvrir. À cet apéro musical s’ajoute la participation de l’auteur-compositeur-interprète Dany Placard aux trois représentations de l’ÉNC.

«C’est le travail de dix mois acharnés. Pas simple de choisir une seule chanson. Il faut prendre celle qui te représente le plus. Celle qui est la plus wow!», avoue Marie-Jeanne Fontaine.

Un spectacle de fin d’année, c’est aussi une occasion unique de briser la glace. Férue de ukulélé, Frédérique Dion s’est découvert un amour pour la guitare et le piano durant son séjour à l’ÉNC. D’ailleurs, avec son nouveau complice, le piano, l’auteure-compositrice-interprète récitera sa composition lors des spectacles des finissants. «Je joue de la guitare et je me débrouille vraiment bien. Et je suis rendue à jouer du piano. C’est un aspect de mon côté artistique que je n’avais pas développé.»  «À l’École, on essaie plein de choses. Tu touches à tout et tu essaies de voir ce qui te rejoint le plus. C’est ça qui est cool (…). Tu es avec 15 autres personnes au style différent», ajoute Frédérique Dion.

À l’aise derrière le piano, Marie-Jeanne Fontaine a profité de son côté des derniers mois pour parfaire son écriture musicale. «Ça fait longtemps que j’écris (depuis l’âge de 13 ans), mais à l’école, il y a eu un apprentissage sur comment peaufiner une chanson. Les petits détails qui font qu’une chanson est plus forte.»

Les répétitions, la promotion, trois shows en trois soirs. Les prochaines semaines  vont être chargées et fertiles en émotions pour les 16 auteurs-compositeurs-interprètes qui s’apprêtent à quitter le nid de l’ÉNC et à voler de leurs propres ailes dans le domaine musical. Toute une fin de parcours. «C’est comme une mini-tournée», déclare Frédérique Dion. «La préparation, la production du spectacle, les commandites. On apprend la <@Ri>business<@$p> de la musique. Si on a à faire des erreurs, c’est le temps de se planter», raconte la Granbyenne de 21 ans.

Et après l’école, des projets? Marie-Jeanne Fontaine poursuit ses études. L’écriture de textes et la chanson restent tout de même dans  les cartons. «Je veux continuer à faire de la chanson et de la musique pour que ça ne meure pas», affirme la Waterloise de 19 ans.

Pour Frédérique, l’appel de la chanson se confirme. «Le fait d’avoir été dix mois à cette école, ça confirme que je veux faire ça de ma vie.»