Défi 66° Nord au Groenland: mission accomplie pour sept exploratrices

EXPÉDITION. Le septuor de femmes participant au défi 66° Nord est de retour d’une expédition hors de l’ordinaire. Le défi qu’elles devaient relever était d’affronter les paysages du Groenland au profit de la Fondation du Centre hospitalier de Granby (CHG). Grâce à ce périple, elles ont remis 34 400$ à la Fondation dépassant ainsi l’objectif initial de 28 000$.

 Ce montant remis à la Fondation CHG financera l’achat d’un nouvel échographe mammaire rehaussé à la fine pointe de la technologie. «Cet appareil est un atout majeur pour la lutte contre le cancer du sein dans la région. Sans votre implication et cette collecte de fonds, l’achat de cet appareil aurait été impossible à court terme. Vous avez aidé les femmes pour une meilleure santé», a communiqué Suzanne Surette, directrice générale de la Fondation CHG, à quatre des participantes présentes lors d’une conférence de presse. 

Durant ce périple, les sept voyageuses ont fait un circuit de cinq jours en kayak totalisant 80 kilomètres qu’elles ont passés à naviguer dans les eaux du Groenland. Elles ont également parcouru 100 kilomètres de sentier non balisé sur une période de cinq jours en montagne. «C’est 4000 calories qu’ont dépensaient chaque jour, alors on a tous perdu cinq-six livres», s’exclame Pierrette Grenier, participante et présidente du conseil d’administration de la Fondation CHG. 

Gracieuseté Fondation CHG- Deux participantes naviguant entre les glaciers du Groenland.

Mme Grenier relate de la motivation incroyable dont elle a fait part durant l’entraînement post-voyage. «On s’entraînait pour une bonne cause, [celle des]  femmes, pas juste pour avoir un beau body. Il y a des gens qui ont cru en [moi] , ils [m’ont] donné entre 4000 et 5000 $, alors [je me disais] ne reste pas couché, va t’entraîner. C’est une motivation extraordinaire», exprime-t-elle. 

Difficulté et entraide

Guylaine Chabot, l’une des participantes, témoigne de la difficulté des sentiers en montagne. «Parfois c’était de l’eau, de la mousse, de la terre, de la roche, de la neige, [chose certaine] ce n’était jamais pareil, il fallait toujours être concentré», raconte-t-elle. 

Pierrette Grenier a décliné au GranbyExpress les difficultés du quotidien. «À part le trek qui dure 6-7 heures, le quotidien lui, dure 1h30 avant et 1h30 après la journée. Ce n’était pas facile physiquement, c’était très exigeant», explique-t-elle. Elle surenchérit que le plaisir était au rendez-vous malgré les longues journées. «Il y a eu une journée où il fallait traverser des contre-courants et des marées. Ça l’a duré dix minutes, qui était très intenses. Il y avait des vagues de fond, des vagues de derrière et de côté. Quand c’était fini, on était fières d’avoir traversé ça», raconte Mme Grenier. 

Guylaine Chabot, avait la larme à l’oeil lorsqu’elle exprimait le souvenir de la dernière soirée. «La dernière soirée qu’on a passée ensemble c’était très émotif» lance-t-elle. Elle ajoute que malgré toutes les difficultés, ce n’est pas ça qu’elle retient, c’est plutôt le bel esprit d’équipe et les paysages grandeur nature. 

Un voyage qui change une vie 

Brigitte Eksel, exploratrice du défi, compare cette aventure à un accouchement. «Il y a eu neuf mois entre l’inscription et la fin du voyage. Il y a de la fébrilité, de l’excitation, de l’angoisse, la peur d’avoir des petits bobos, comme lors d’un accouchement», explique-t-elle. Elle assure qu’il y a indubitablement un avant et un après Groenland dans sa vie. «On vivait vraiment le moment présent et j’essaye de ramener ce côté (au quotidien)», déclare-t-elle.

Monique Denicourt, participante à l’aventure du Groenland, s’est lancée dans l’aventure pour sa soeur, décédée du cancer du sein. D’autre part, elle explique qu’elle n’a pu effectuer le dernier kilomètre avec son sac à dos. «C’était une petite perte pour moi, parce que je me disais que les autres le faisaient et que moi je n’avais pas réussi» raconte-t-elle. Puis, elle a réalisé qu’elle arrivait à la ligne d’arrivée avec un sac à dos dont elle n’avait plus besoin et qu’elle a dû lâcher prise. Après, elle s’est sentie légère. «Le dernier kilomètre dans ma vie, je vais y aller avec légèreté», conclut Mme Denicourt. 

La Fondation du CHG a confirmé qu’une quatrième expédition serait organisée. La destination sera dévoilée lors de la prochaine séance d’information, mais on sait déjà que la prochaine aventure est prévue vers 2020.