Santé: Lyne Laverdure  veut faire valoir les besoins locaux

SANTÉ. La candidate libérale dans Granby, Lyne Laverdure, estime que le système de santé s’est considérablement amélioré sous le gouvernement Couillard. Si elle est élue, cette dernière s’engage à faire, chaque année, des représentations afin de faire valoir les besoins de la région afin que cette lancée se poursuive.

Selon Mme Laverdure, il manquerait actuellement quatre à cinq médecins de famille et de quatre à cinq infirmières praticiennes pour atteindre le seuil de 90 % de prise en charge à Granby. Estimant qu’on ne peut pas en demander davantage à ceux et celles déjà en poste, la libérale compte adresser ces besoins aux gestionnaires du réseau de la santé. «Je vais travailler très fort pour ça», a-t-elle lancé lors d’un point de presse organisé vendredi après-midi.

«Le gouvernement veut continuer à produire des médecins, mais on ne peut pas aller plus vite. Il faut attendre qu’ils soient formés […]», nuance-t-elle. Cette dernière souhaite d’ailleurs aller à la rencontre des finissants en médecine afin de faire valoir Granby comme lieu d’accueil et ainsi supporter l’hôpital dans son recrutement.

La candidate propose également, sur le plan local, de former un comité composé d’élus, de gens d’affaires et d’organismes communautaires afin de l’accompagner dans le processus de démarchage visant à attirer des médecins de famille et des infirmières. «Je pense que c’est nécessaire pour que tout le monde travaille ensemble», fait-elle valoir.

Santé financière favorable

La dame martèle qu’il y  a eu de nombreux investissements en matière de santé au courant des quatre dernières années et que la bonne santé financière du gouvernement libéral fera en sorte d’améliorer les soins, notamment par une simplification des démarches administratives qui incombent aux patients. «Pour ça, il faut juste donner le temps. En quatre ans, tout ne se règle pas immédiatement. Il y a eu de belles améliorations. Il y a eu plus d’un million de patients qui ont eu accès à des médecins de famille depuis quatre ans. C’est un ajout, ça, c’est extraordinaire», estime-t-elle.

Bien que cette dernière admette que le système de santé ne soit «pas parfait», Mme Laverdure estime que tout roule rondement une fois que le patient l’a intégré.
Selon elle, cette posture financière favorable permettrait, s’il revient à l’issue du scrutin du premier octobre, au gouvernement de Philippe Couillard de réinvestir en santé. Questionnée relativement aux coupures qui ont eu cours dans les dernières années, celle-ci défend que son gouvernement a dû conjuguer avec six milliards de dettes supplémentaires en début de mandat.

Elle rappelle que le premier ministre Philippe Couillard a promis, s’il est reporté au pouvoir, d’investir 200 millions $ supplémentaires annuellement afin d’ajouter du personnel en matière de soins à domicile. L’embauche de 2000 infirmières praticiennes spécialisées est également prévue d’ici 2024-2025.

D’autres propositions locales

L’idée de lancer un projet-pilote de services à domicile dans les chaumières des citoyens les plus âgés afin de leur permettre de demeurer le plus longtemps dans leur propre milieu est avancée par l’aspirante députée.

«La personne qui va chez elle est consciente de la situation, (à savoir) si la personne âgée est en santé, si elle a besoin de soins. Lorsqu’elle sort de là, elle pourrait faire un rapport pour dire que cette personne-là est en train de perdre la mémoire ou si elle a besoin d’aide dans d’autres secteurs», souligne la politicienne.

Cette dernière croit aussi qu’il serait intéressant de mettre sur pied une journée de reconnaissance dédiée aux professionnels du réseau public de santé afin que la population puisse leur exprimer sa gratitude pour les soins prodigués. Une médaille pourrait également être remise à l’Assemblée nationale, ajoute-t-elle. Si celle-ci admet qu’une telle récompense ne peut entièrement compenser pour les meilleures conditions de travail que revendiquent de nombreux d’entre eux, Mme Laverdure juge que valoriser leur apport constitue un pas dans la bonne direction.

Ayant «passé sa vie à négocier», l’avocate de carrière se dit d’ailleurs prête, si elle est élue, à interpeller les gestionnaires du réseau de la santé lorsque des citoyens vivront des situations inacceptables.