Chantal Beauchemin veut un virage vert pour Granby

POLITIQUE PROVINCIALE. Préoccupée par les changements climatiques et par les effets bien concrets qu’ils créent au Québec, la candidate péquiste dans Granby, Chantal Beauchemin, souhaite voir la province, mais également la circonscription dans laquelle elle brigue les suffrages, prendre un virage vert.

À l’heure où les catastrophes naturelles se multiplient, la politicienne a rencontré la presse locale, vendredi matin, afin de présenter les engagements du Parti québécois (PQ) ainsi que ses propres idées en matière d’environnement: diminution de la dépendance aux hydrocarbures et des émissions à effets de serre sont, entre autres, au menu.

Alors que la troupe de Jean-François Lisée met de l’avant «le grand déblocage montréalais», un vaste projet de transport collectif incluant des tramways et trains électriques, Mme Beauchemin juge qu’il serait également on ne peut plus pertinent d’améliorer le système granbyen.

Cette dernière, qui n’a elle-même plus de voiture depuis décembre, souhaite voir ce réseau se développer sur l’axe Granby-Bromont, notamment sur les heures de pointe. Faciliter l’accès au point névralgique que constitue l’autoparc de la sortie 74 de l’autoroute dix fait d’ailleurs partie de ses priorités.

«S’il y avait un stationnement incitatif à la sortie 68, comme il y en a un à l’autoparc 74, à mon avis, les gens qui viennent au zoo l’été pendant les deux semaines où la 139 est congestionnée [prendraient] le transport collectif s’il y en avait un», ajoute la péquiste.

Cette dernière aimerait également travailler de concert avec Granby afin que le service actuel soit encore plus performant. «À partir du moment où tu es en poste comme députée, il y a moyen d’aller défendre les intérêts de ta ville et d’aller chercher les subventions nécessaires pour aller chercher du transport en commun efficace», explique celle qui compte bien s’y mettre si elle est élue le premier octobre prochain.

Pour des motifs environnementaux, mais aussi pour des raisons de santé, l’enseignante de carrière souhaiterait contribuer à ce que ses concitoyens adoptent de bonnes habitudes. Selon elle, les jeunes sont de plus en plus conscientisés au sort de leur planète et de petits gestes peuvent faire toute la différence.

La candidate rappelle d’ailleurs que le PQ souhaite implanter, au Québec, un «Tinder du covoiturage»; le conducteur ainsi que son passager recevraient quatre dollars chacun pour chaque utilisation durant les heures de pointe au courant de la première année de sa mise en service et trois dollars subséquemment.

Le Parti québécois écarte par ailleurs la possibilité d’autoriser de nouveaux projets d’hydrocarbures en province et souhaite plutôt retirer graduellement tous les permis d’exploration et d’exploitation en vigueur. Électrifier 100 % des autobus scolaires sur les routes du Québec d’ici 2030 fait aussi partie de ses engagements.

Les subverses dans la mire

Le PQ veut travailler à réduire  concrètement les déversements d’eaux usées; c’est en mettant en place des mesures de captage des eaux pluviales et en procédant à une mise à niveau des infrastructures municipales d’assainissement des eaux que la formation politique compte y parvenir. Lesdites mesures, qui ne sont pas chiffrées actuellement, seraient évidemment les bienvenues pour la rivière Yamaska, la plus polluée au Québec, plaide Mme Beauchemin.

«Ce sont des milliards de litres d’eaux usées qui sont déversés dans la rivière chaque année», déplore Mme Beauchemin. Celle-ci cite d’ailleurs en exemple l’orage du 3 septembre dernier, durant lequel d’importants déversements d’eaux usées ont eu lieu dans la Yamaska Nord, à proximité du Parc national de la Yamaska.