La formation professionnelle, une priorité pour François Bonnardel

POLITIQUE. La lutte à la pénurie de main-d’œuvre passe par la valorisation de la formation professionnelle dans le système scolaire, croît François Bonnardel. Pour le candidat de la Coalition Avenir Québec, le Centre régional intégré de formation (CRIF) doit faire partie de la solution en matière de lutte au décrochage scolaire.

Outré de voir le Québec traîner de la patte en ce qui a trait à la diplomation des garçons et des filles à leur sortie du réseau des écoles secondaires, le député sortant de Granby prétend qu’il est plus que temps de s’occuper de nos jeunes. Pour contrer le décrochage scolaire, le caquiste avance que l’école secondaire, les centres de formation professionnelle comme le CRIF et les entreprises devraient s’arrimer afin de «raccrocher» les étudiants peu interpellés par cursus habituel et les diriger vers des métiers en demande.

«Le taux de décrochage chez les garçons et chez les filles, on parle d’un sur deux qui ne termine pas son secondaire dans le cursus régulier.  Comment on réussit à garder ces jeunes à l’école? Je crois personnellement qu’à partir du secondaire deux, trois, on doit être capable de valoriser la formation professionnelle (…).»

Aux yeux du candidat de la CAQ, le métier de plombier, de menuisier, de soudeur ou de carrossier doit être tout valorisé dans notre société au même titre que la fonction d’ingénieur ou de médecin. Et dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre en région, la promotion de la formation professionnelle auprès des jeunes est fondamentale, selon M. Bonnardel.

«Ce que je veux faire à partir du 2 octobre, c’est de l’arrimage. C’est de convaincre les entreprises de participer avec le CRIF à donner des formations spécifiques pour répondre aux besoins de main-d’œuvre», a expliqué le représentant de la CAQ.

Pour illustrer son propos, François Bonnardel a fait allusion à des entreprises de Granby (notamment en soudure) qui ont déjà sollicité le CRIF par le passé afin d’offrir une formation de courte durée (6 à 12 mois) adaptée aux réalités du marché du travail.

«La formation professionnelle, ça n’a pas toujours été bien vu, mais il faut que ça change. Il ne faut pas qu’on ait peur de répondre aux besoins de nos entreprises et de dire: ça peut coûter tant, tu es prêt à y participer, on va former un cours (…). Si on ne fait pas ça, on va continuer d’avoir un taux de décrochage aussi grave au Québec.»

Revoir le rôle du CRIF

Un CRIF revu et corrigé fin prêt à absorber l’arrivée de jeunes du secondaire intéressés par la formation professionnelle n’est pas pour demain matin, prévient François Bonnardel. Mais la réflexion quant au futur de l’établissement de la rue Denison Ouest doit se faire puisque celui-ci serait pratiquement à pleine capacité, avance le caquiste. Agrandissement, location de salles et de locaux industriels, formations courte durée, partenariat CRIF-commission scolaire-entreprises. Le député sortant prend l’engagement de s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre et au décrochage en impliquant les acteurs du milieu des affaires et de l’éducation.

«Si des entreprises sont prêtes à participer et à payer, on a un maudit beau problème. Je suis persuadé qu’il y a certainement des partenariats que pourraient faire des entreprises avec le CRIF en formation professionnelle. C’était peut-être mal vu, voilà cinq, dix ans. Mais aujourd’hui, ça doit être bien vu au Québec si on veut répondre à ces deux besoins (décrochage et pénurie main-d’œuvre).»