Granby: un cinquième «élan du cœur» pour la paix

SOCIÉTÉ. Pour que prévale la paix dans le monde, il faut d’abord débuter par soi-même et par sa propre communauté. Voilà la prémisse de la Marche de la Paix, qui reviendra pour une cinquième fois le 22 septembre prochain dans les rues de Granby.

Petits et grands sont invités à se vêtir de blanc et à se joindre au mouvement, orchestré en écho à la Journée internationale de la paix instituée par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Le départ de cette grande manifestation pacifique sera donné à 10h dans le stationnement de Solidarité ethnique régionale de la Yamaska (SERY), rue Saint-Jacques.

Il n’y a là aucun hasard, puisque le rassemblement vise à unir la population de cette ville d’accueil, où 120 nationalités différentes sont dénombrées, autour de la même cause. Il s’agit, entre autres, d’une occasion de tendre la main aux réfugiés ayant concrètement vécu la guerre avant de s’établir à Granby, ainsi qu’à la population en général.

«On veut envoyer un message de paix pour ces gens-là qui arrivent, c’est important. Ça fait partie de la reconnaissance de leurs blessures, de ce qu’ils ont traversé», explique Brigitte de Souza, membre du comité organisateur, surnommé la Gang de la Paix.

Cet «élan du cœur», qui se conclura par plusieurs activités au parc Miner, se veut universel. «On ne parle de pas de religion, on ne parle pas de politique […]. Peu importe notre allégeance, c’est un moment privilégié où l’on célèbre la paix et durant lequel on fait la paix, un geste à la fois, un pas à la fois et un sourire à la fois», explique Hélène Gasdoué, de l’organisation.

Au terme d’une marche dans les rues du centre-ville, le cortège se rendra au parc Miner, où une cérémonie sera célébrée. Celle-ci sera ponctuée par la lecture de «phrases pour la paix» rédigées par des élèves en francisation de  l’école de la Haute-Ville. Une dizaine d’enfants prenant part au projet DareArts, aux côtés de l’Atelier 19, prendront aussi part au «chœur pour la paix» en compagnie d’autres jeunes participants.

Un temps de parole aura aussi lieu; les citoyens seront invités à s’exprimer en français ou dans la leur langue maternelle sur ce que représente la paix à leurs yeux. Enfin, une minute de silence sera observée; les participants seront appelés à se jumeler en groupes de deux et à se fixer dans les yeux pendant ce court moment.

«Il se passe des affaires absolument magnifiques. Il y a des gens qui pleurent, il y a des gens qui sourient et qui rient, aussi, parce que ça va chercher l’enfant en eux. Il y a un lien qui est créé […]», explique Mme Gasdoué, qui explique que ces inconnus, s’ils se croisent de nouveau, auront tendance au moins à se sourire.

Alors que de 150 à 170 personnes avaient pris part à l’événement l’an dernier, le comité organisateur en espère pas moins de 400 cette fois-ci. Pour plus de détails concernant la marche, visitez la page Facebook Je marche pour la paix, à Granby, le 22 septembre.