Le Cégep de Granby veut soutenir la santé de ses employés

RESSOURCES HUMAINES. Le Cégep de Granby s’est donné pour mission de favoriser la santé et le mieux-être de ses quelque 325 employés réguliers. Pour ce faire, l’institution collégiale entreprend une démarche, déployée sur plusieurs années, visant à répondre à la norme Entreprise en santé.

Ce processus comportant trois niveaux vise à ce que soient mises de l’avant des pratiques organisationnelles et des activités de prévention ayant un impact positif sur la santé globale des membres de l’équipe. «Selon la définition de l’Organisation mondiale de la Santé, un employé en bonne santé ce n’est pas juste un employé qui n’a pas de maladies. Il est mieux dans sa tête, dans son corps, il est bien dans son équipe de travail et aussi au niveau spirituel, c’est-à-dire que sa job a du sens pour lui», résume Dr Mario Messier, directeur scientifique du Groupe Entreprise en santé.

Celui-ci rappelle d’ailleurs qu’environ 60 % de la santé d’une population dépend des comportements qui lui sont inculqués et de l’environnement dans lequel elle évolue. «La santé des employés, c’est une responsabilité partagée. Chacun est bien sûr responsable de sa santé, mais l’employeur offre un milieu de vie qui peut être générateur de maladies», ajoute le médecin.

Les employés du Cégep, enseignant et membres du personnel de soutien, ont été rencontrés mardi midi; les détails de la démarche leur ont été à ce moment présentés. «Il y avait vraiment un grand enthousiasme et une belle réceptivité du personnel»,  se réjouit le directeur général, Yvan O’Connor.

Le gestionnaire connaît bien la certification Entreprise en santé, puisque le Cégep André-Laurendeau, au sein duquel il a œuvré comme directeur des ressources humaines et des affaires corporatives jusqu’en 2015, fait partie des quatre institutions collégiales québécoises qui l’ont jusqu’ici décrochée.

Ce dernier a constaté des retombées très positives dans différentes sphères. «Ce que les gens nous ont partagé, c’est qu’ils sentaient que la direction prenait soin des ressources humaines. Au niveau de l’attraction de nouvelles candidatures, on a vu un changement (quant au) nombre de candidatures», plaide-t-il. Ce dernier espère d’ailleurs que les organisations seront nombreuses, en région, à emboîter le pas.

Quatre domaines d’intervention spécifiques sont identifiés par Entreprise en santé: les habitudes de vie et la gestion du stress, la conciliation travail/vie personnelle et familiale, les pratiques de gestion et le mieux-être psychologique ainsi que l’environnement de travail.

Les employeurs qui s’engagent à améliorer ces aspects sont susceptibles d’être priorisés par les chercheurs d’emploi, fait valoir M. Messier, qui rappelle qu’il s’agit de valeurs importantes, notamment aux yeux des jeunes travailleurs.

Implication du personnel

Les membres du personnel seront mis à profit dans le processus officiellement lancé mardi. Au courant des prochaines semaines, ceux-ci  seront consultés sur une base volontaire quant à leur niveau de satisfaction et leurs besoins en matière d’environnement de travail.

«Par la suite, des interventions seront planifiées et réalisées en fonction des besoins identifiés dans la collecte de données. Nous avons pour objectif d’atteindre le niveau un d’ici la fin de juin prochain», explique Julie Dechenault, directrice des ressources humaines. Un budget de 5000 $ sera d’ailleurs consacré à la démarche lors de la première année.

Le Cégep de Granby compte ensuite franchir les deux autres niveaux au cours des deux prochaines années. À terme, au bout de trois ans, l’organisation espère décrocher la certification du Bureau de normalisation du Québec (BNQ) suite à un audit. À ce jour, un peu plus de 100 milieux de travail ont été certifiés en province.