Neutraliser les gaz à effets de serre, un entrepreneur à la fois

ENVIRONNEMENT. Les entrepreneurs et ceux et celles mettant en branle différents événements sur le territoire ont désormais la possibilité de compenser leur empreinte carbone par la plantation d’arbres: l’entreprise Granbyenne LCL Environnement a officiellement lancé, jeudi soir, sa Certification Carboneutre.

«LCL vous donne l’opportunité aujourd’hui de changer le monde», a lancé à la blague Samuel Trépanier, président de la firme, lors de l’événement tenu au Esmond.  Si ce dernier a adopté un ton humoristique lors de sa présentation, le projet est néanmoins des plus sérieux: le sceau Carboneutre permet selon lui «d’avoir un effet véritable sur notre habitat naturel, soit la Terre», c’est-à-dire d’annuler les impacts des émissions de gaz à effets de serre (GES) découlant, par exemple, d’un événement.

«On pourrait faire ça pour tous les types d’événements, pour une conférence ou même pour les Oscars», lance Luc Baillargeon Nadeau, chargé de projet et responsable du développement durable chez LCL Environnement. Le même calcul visant à évaluer le nombre de tonnes produites de C02 et par conséquent le nombre d’arbres nécessaires pour contrebalancer peut également être fait pour analyser les activités d’une entreprise.

«On vient recenser toutes les émissions de gaz à effets de serre, donc l’essence qui a été brûlé par chaque véhicule, le gaz naturel qui est brûlé pour le chauffage, les souffleuses, les tondeuses à gazon, n’importe quoi qui brûle de l’essence», vulgarise celui qui est également géologue. Le tout est évidemment à la portée de tous les entrepreneurs qui souhaitent faire la différence. «Ça peut s’appliquer à n’importe quelle entreprise, autant à la PME qui a trois personnes au bureau qu’à une usine», ajoute M. Baillargeon Nadeau.

Si décrocher le certificat est certes positif pour l’environnement, la compagnie se lançant dans la certification en ressort également gagnante, signale le chargé de projet: «C’est assez direct, on réduit notre facture d’électricité, d’essence, de gaz naturel. C’est aussi positif financièrement, car on a une vision globale de l’entreprise, qui devient capable de contrôler tous les paramètres».

Diverses normes internationales ont été explorées afin d’en venir au protocole présenté par LCL Environnement. «Présentement, nous travaillons à la faire approuver par la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)», explique quant à lui M. Trépanier.

Précisons que les végétaux sont actuellement plantés au Saguenay-Lac-Saint-Jean en collaboration avec l’organisme certifié ISO Carbone Boréale. À ce jour, environ 180 arbres y ont pris racine grâce à l’initiative granbyenne.

Une première entreprise certifiée

Le traiteur Le Marmiton est la toute première entreprise et à ce jour la seule à avoir effectué la démarche. Sa propriétaire, Jo-Annie Côté, a témoigné de son expérience lors de l’événement de jeudi. Pour elle, il s’agissait d’aller encore plus loin en faveur de l’environnement. Celle qui faisait déjà sa part en offrant des emballages plus écologiques et en utilisant un véhicule électrique pour les livraisons locales a été surprise de constater l’étendue de l’impact qu’avaient ses activités professionnelles sur la planète.

«Ce n’est pas juste ma van qui roule de temps en temps, c’est toute ma consommation de propane pour ma cuisson et mon électricité qui génèrent du CO2», plaide-t-elle. L’obtention de la certification lui a coûté environ 1000 $, sans compter les quelques 250 $ investis dans la plantation de 53 d’arbres.

Précisons que la Chambre de commerce Haute-Yamaska a quant à elle été la toute première instance à organiser un événement Carboneutre sur le territoire avec son Gala des prix Distinction 2018. Quatre événements certifiés étaient d’ailleurs à son horaire en 2019, dont le dévoilement des finalistes, le 10 avril prochain, et la remise des prix, le 10 mai.

Pour plus de renseignements relativement à la Certification Carboneutre, visitez le www.lclenvironnement.com.