Vincent Roy à la conquête de son rêve

SPORTS. Si vous demandez à Vincent Roy, un jeune footballeur originaire de Granby, où il se trouve présentement, le joueur de ligne offensive du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke vous répondra certainement avec cette image éloquente: «au pied du rêve».

À 24 ans, celui qui a auparavant enfilé l’uniforme de l’école secondaire Joseph-Hermas-Leclerc et des Cégep de Granby et de Saint-Jean-sur-Richelieu peine à réaliser ce qui lui arrive, puisqu’il s’apprête à vivre une étape déterminante pour son avenir dans le sport.

Le footballeur a directement obtenu son laissez-passer au camp d’évaluation national de la Ligue canadienne de Football (LCF) et se déplacera donc au Goldring Centre for High Performance Sport et au Varsity Stadium de Toronto, du 22 au 24 mars prochain.

«Ceux qui sont invités là sont souvent les meilleurs espoirs de repêchage de l’année. Avoir une invitation comme celle-là, c’est un honneur et ça met un peu de concret sur le rêve que j’ai depuis ma jeunesse. […] C’est énorme pour moi!», clame le footballeur.

Sans surprise, ce sont de la fébrilité et de l’excitation qui habitent présentement l’athlète, qui se prépare physiquement à ce qui l’attend. Comme les autres espoirs, le colosse de 6’5″ et de 310 lb devra se soumettre autant à des entrevues qu’à différents tests de force et d’agilité durant lesquels il tentera d’en mettre plein la vue aux formations intéressées à l’ajouter dans leurs rangs.

Les différentes évaluations permettront au personnel des équipes de jauger les forces et faiblesses du numéro 53, autant sur le terrain qu’à l’extérieur du stade. «Les gens vont tenter de voir quel genre de joueur je suis en ce moment et quel joueur je pourrais devenir», résume-t-il.

S’il ignore pour l’instant lesquelles des neuf équipes de la LCF  sont intéressées à recourir à ses services, Vincent Roy s’accroche à l’espoir d’avoir la chance de se faire remarquer et d’accéder au prochain repêchage de la LCF, en mai prochain.

Joueur intelligent et technique sur le terrain, Vincent Roy, qui évolue comme garde droit, a été joueur partant tout au long de sa dernière saison au sein du Vert et Or, et ce, après être passé de la ligne défensive à la ligne offensive. «J’ai vraiment aimé cette position-là. Je me sens vraiment plus naturel dans ce rôle-là. C’est comme  »O-Line » que j’aimerais être repêché. Ça a été la meilleure année de ma carrière, je dirais», confie-t-il.

Dans le meilleur des mondes, le Granbyen aimerait revêtir l’uniforme d’une équipe de l’Est du pays, afin de demeurer près de sa famille et de sa copine des sept dernières années, qui le soutiennent énormément dans la pratique de son sport.

Les deux pieds sur terre

L’étudiant en administration des affaires (profil marketing), qui décrochera au courant des prochaines semaines son baccalauréat, refuse de se mettre de la pression inutile sur les épaules. Sélectionné ou pas, il sera sur le terrain lors de la prochaine saison et fera ce qu’il aime le plus: jouer au football.

«Je me concentre sur mon entraînement et sur ma prochaine saison, que je dois préparer. Techniquement, il me reste encore une saison avec le Vert et Or», explique-t-il sur un ton posé. Celui qui a reçu, en 2016-2017, la mention d’étoile académique canadienne entend également conclure son parcours scolaire en beauté.

Un seul autre de ses comparses, le porteur de ballon Gabriel Polan, a été directement recruté pour le camp national sans devoir passer par le régional, auquel participeront trois de leurs coéquipiers. Roy et Polan avaient d’ailleurs tous deux pris part au Défi Est-Ouest en 2018, la première étape durant laquelle les recruteurs peuvent voir à l’œuvre les joueurs universitaires en vue du repêchage de l’année suivante.