Un conseiller municipal qui carbure aux défis sportifs

COURSE. Quand il ne siège pas à la séance du conseil, Éric Duchesneau chausse ses souliers de course et enfile les kilomètres les uns après les autres. Rien ne l’arrête; il carbure aux défis. Avec une quinzaine de courses à son palmarès et plusieurs médailles, le conseiller municipal de Granby s’attaque maintenant au Spartan Trifecta.

Son aventure a débuté du côté de Mansonville la fin de semaine dernière à la montagne Owl’s Head où il a couru une distance de 21 km et franchi 30 obstacles en 5h40. Il a ainsi complété le Spartan Beast en huitième position sur un total de 54 compétiteurs dans sa catégorie.

À la fin du mois de juillet, il prendra la direction d’Ottawa pour compléter en un seul un week-end le 6 km Spartan Sprint, qui regroupe 30 obstacles, et le 15 km Spartan Super, qui réunit 35 obstacles.

En accomplissant ces courses dans la même année, le conseiller municipal pourra savourer non pas trois, mais bien quatre médailles. «J’adore les moments spéciaux, je suis comme ça dans la vie, lance le principal intéressé avec le sourire. Je suis passionné. J’aime ça repousser mes limites et me dépasser.»

À la recherche de nouveaux défis, Éric Duchesneau a décidé de se tourner vers la course il y a environ cinq ans. Depuis ce temps, il a participé à des compétitions comme le Xman Race, le Xtrail Race, le Bootcamp Race, et la liste s’étire encore.

«Je radotais beaucoup sur des choses du passé à un moment donné, fait remarquer celui qui a déjà traversé le Québec en patins à roues alignées. Je manquais de défis; c’est un peu pour ça que j’ai été en politique aussi. Ma première course a été le Tough Mudder de Bromont. J’ai bien aimé ça. J’ai ensuite cherché à faire d’autres courses.»

Préparation

Présentement au sommet de sa forme, Éric Duchesneau n’a pas toujours suivi un entraînement sérieux à l’approche de ses courses. Au contraire, il lui arrivait de terminer ses derniers kilomètres dans la souffrance.

«Je ne devrais pas être fier de dire ça, mais avant,  je faisais mes courses avec presque aucune préparation, confie l’élu municipal en riant. Je faisais juste réchauffer mes jambes avec deux ou trois petits joggings d’une demi-heure ou une heure. Je suis tanné de souffrir maintenant, donc, je suis plus préparé.»

Duchesneau court deux ou trois fois par semaine pendant environ une heure. «Ce n’est pas un entraînement intensif, mais c’est un maintien et c’est suffisant pour moi», admet-il. Est-ce que sa recette magique implique aussi un peu de génétique? Possiblement. «Mon oncle a 70 ans et l’année passée, il a fait la triple couronne du Xman Race. Si je suis capable de faire ça à son âge, je vais être impressionné.»

Au-delà de la performance physique, Éric Duchesneau estime que la force mentale a également un rôle important à jouer dans le résultat final d’une compétition. «Selon mon expérience, un gros pourcentage [de la course] se passe dans la tête. C’est bien plus que physique. La petite voix va toujours te dire que tu es fatigué, que tu as mal et que tu dois arrêter. Il ne faut pas que tu l’écoutes et tu dois te dire que tu es capable.»

Aimant performer sous la pression, M. Duchesneau pourrait être tenté de s’attaquer au premier marathon de Granby à l’automne, même si ce n’est pas sa discipline de prédilection.

«Ça me chicote, explique celui qui a déjà une importante collection de médailles. On verra comment je me sens et si je ne suis pas blessé. Ce n’est pas impossible.  Je serais fier de dire, comme conseiller municipal, que je vais faire le premier [marathon de Granby].»