Une grosse saison pour les 75 ans de la Ligue Dépression

HOCKEY. Une «ligue de garage» en activité depuis 75 ans. La Ligue Dépression de Granby (LHDG) peut se targuer d’être l’une des plus vieilles ligues de hockey amateur de la province. Un record de longévité qu’elle compte bien célébrer à l’occasion de sa nouvelle saison qui prend son envol le 9 septembre prochain.

Loin de la glace depuis quelques mois, les boys de 25 ans à 72 ans sont assurément fébriles à l’idée de rechausser les patins et de fraterniser à nouveau avec leurs coéquipiers dans le vestiaire. Le lundi soir, de 18h à minuit, place à la soirée du hockey pour les 112 joueurs (8 équipes) de la Ligue Dépression au Centre sportif Léonard-Grondin. C’est dans cet esprit que la Ligue entend souligner ce fait d’armes sportif à travers une série d’activités tout au long de l’année. Nouveau logo, soirée retrouvailles, gala, brunch-bénéfice au profit du hockey mineur et bien d’autres surprises.

«La camaraderie, c’est l’essence de la ligue. Les gars jouent pour le plaisir de jouer et d’être ensemble», rappelle Sylvain Rousseau, actuel président de la LHDG. «Cette année, beaucoup de jeunes se greffent à la ligue…ça va paraître sur la glace. La ligue rajeunit, mais elle vieillit bien», soutient le président qui porte le chandail de la ligue depuis 14 ans.

La recette du succès de la Ligue Dépression? Selon M. Rousseau, l’amour du hockey, la socialisation et le respect valent bien plus que le résultat final d’une partie. «La ligue est en bonne santé parce que nous avons des règles qui l’encadrent. Oui, il y a un niveau de compétition, mais on rappelle à nos joueurs qu’on est ici pour s’amuser.» D’ailleurs, pour veiller au bon fonctionnement du calendrier, la Ligue bénéficie du soutien d’un comité de discipline advenant des écarts de conduite. Des tapes sur les doigts à l’occasion? «Ça arrive», avoue candidement M. Rousseau en entrevue au <@Ri>GranbyExpress<@$p>.

Le lundi soir: c’est sacré

Ne cherchez pas Jacques Legris le lundi soir. L’ex-président de la Ligue (NDLR: il a été en poste durant 27 ans) est heureux de retrouver ses deux poteaux, et ce, depuis près de trois décennies. L’aréna, ses camarades de jeu, la partie, les taquineries entre joueurs et une bière après le son de la sirène. C’est sacré pour le principal intéressé. La Ligue Dépression fait partie de son ADN.

«C’est un gros club social et les jeunes qui arrivent dans la ligue doivent le comprendre. Il faut leur ancrer ça dans leur mentalité de joueur de hockey: tu t’en viens jouer pour t’amuser. J’ai 63 ans et je joue encore», raconte le gardien de but.

«Le lundi soir, ma femme est habituée. J’arrive à moins quart, mais elle ne sait pas à quelle heure», laisse entendre en riant M. Legris.

À 76 ans, Robert Tremblay a accroché ses patins à la fin de la dernière saison. Le jeune retraité de la Ligue Dépression s’est tout de même fait un devoir de venir serrer la pince à ses amis du hockey lors du lancement des festivités entourant le 75e anniversaire.

«La Ligue, c’était ma religion et ma gang.» «Disons qu’on ne regardait pas toujours l’heure. On s’occupait de notre propre bar dans ce temps-là et des fois, nos soirées s’étiraient un peu. J’ai eu du plaisir pendant 33 ans.»

Dans moins d’une semaine, cette joyeuse bande de hockeyeurs va renouer avec la compétition amicale. Sur ce, bonne saison!