Un service post-hébergement maximisé à l’Auberge sous mon toit

COMMUNAUTÉ. Se trouver un logement, apprendre à cuisiner, côtoyer de bonnes fréquentations, briser l’isolement et réintégrer le marché du travail. Autant de défis à surmonter pour tout individu qui délaisse une ressource d’aide en insertion sociale. Pas toujours simple le retour à la réalité pour les ex-résidents de l’Auberge sous mon toit (ASMT). Pour éviter des rechutes, l’organisme propose depuis peu un suivi optimisé en post-hébergement aux 18-35 ans qui en font la demande.

Avec le soutien de la Fondation Jules et Paul-Émile Léger, qui lui a octroyé une aide financière récurrente de 30 000 $ pour les trois prochaines années, l’ASMT bonifiera son service post-hébergement. Premier geste posé. L’embauche d’une intervenante à temps partiel pour mener des suivis auprès des anciens usagers de l’Auberge. À raison de trois jours par semaine, Anaëlle Depault aura le mandat de prêter une oreille attentive à tout homme ayant séjourné à l’Auberge qui souhaite être écouté.

«Le passage entre le milieu interne et le milieu externe, c’est souvent fragile et problématique pour certaines personnes qui passent d’un endroit où tout est encadré à un endroit où c’est toi qui mets tes choix en place.» «C’est important d’être là pour eux et c’est ce que je vais faire. Je vais leur tendre la main en leur disant: l’Auberge était là avant, l’Auberge va être encore là», a expliqué Anaëlle Depault.

Rencontres à domicile, discussions au café du coin, référence vers des ressources externes, organisations d’activités et du soutien en cas de besoins. La nouvelle intervenante a des idées plein la tête pour le futur du service post-hébergement de l’ASMT.

«C’est un service que l’on avait déjà à l’Auberge. Avec les 30 000 $ de la Fondation, c’est maintenant possible pour nous de bonifier le service. Ça va être possible pour nous de mettre sur pied de rencontres mensuelles, des cours de cuisines avec les résidents et même des activités spéciales pour eux comme un party de Noël (…). Avant ce sont des choses qu’on ne faisait pas. On laissait l’ancien résident venir vers nous, mais maintenant, c’est d’aller vers le résident», a indiqué Marie-Ève Théberge, directrice générale de l’Auberge sous mon toit.

Présente dans le paysage québécois depuis 36 ans, la Fondation Jules et Paul-Émile Léger, qui finance des actions communautaires, est venue en aide à près de 900 organismes au cours de son histoire.

«On est convaincu que l’accompagnement qui va se faire en post-hébergement va pouvoir avoir un impact direct sur la qualité de vie de ces personnes-là. C’est donc avec enthousiasme qu’on soutient le projet de l’Auberge», a exprimé Jonathan Latreille-Chevalier, représentant de la Fondation Jules et Paul-Émile Léger.