Andréanne Larouche défendra la gestion de l’offre pour les agriculteurs d’ici

ÉLECTIONS. La candidate du Bloc québécois dans la circonscription de Shefford, Andréanne Larouche, y est allée d’une première annonce, vendredi matin, dans le cadre de sa campagne électorale. Si elle est élue aux prochaines élections fédérales, elle s’engage à défendre les intérêts des agriculteurs de la région.

«La gestion de l’offre, c’est fondamental, a commenté la candidate du Bloc québécois, Andréanne Larouche.  Il y a peut-être eu une gorgée de lait qui a été crachée et une phrase [de Pierre Breton] disant je vais vous défendre, mais force est de constater que ce n’est pas le cas.»

Si elle reçoit l’aval des électeurs en octobre prochain, Andréanne Larouche défendra les intérêts des agriculteurs d’ici, en ce qui concerne la protection de la gestion de l’offre, et assurera la pleine indemnisation des producteurs «touchés par les trois derniers accords de libres-échanges le gouvernement canadien».

Le Bloc québécois compte d’ailleurs déposer prochainement un projet de loi pour empêcher toute nouvelle brèche dans la gestion de l’offre dans les accords commerciaux, à la grande satisfaction de la candidate du comté de Shefford. «Ce projet de loi est important étant donné les discussions en cours vers un nouvel accord commercial avec le Mercosur, accord qui pourrait encore une fois mettre notre agriculture en position défavorable, si la gestion de l’offre n’est pas protégée.»

Durant son allocution, Andréanne Larouche a indiqué que les décisions prises par le gouvernement libéral déplaisent à plus d’un. «Un jeune producteur laitier m’a dit avec vraiment beaucoup d’émotions que s’il avait su ce que [Justin] Trudeau [allait faire],  il n’aurait pas pris la décision de travailler dans l’industrie laitière, a-t-elle commenté. C’était pour lui bien triste d’en arriver à ce constat-là.»

«On trouve ça dommage parce qu’en ce moment, ça se transforme en espèce de promesse électorale qui tient les agriculteurs en otage, poursuit la candidate bloquiste. Les indemnisations, ça ne suffit pas.»

Selon Mme Larouche, depuis 2013, les brèches consenties par le gouvernement conservateur et libéral dans les accords de libre-échange signés avec l’Europe, le Partenariat transpacifique et la renégociation de l’ALENA représentent des pertes de plusieurs milliers de dollars annuellement pour les  agriculteurs.

«Les libéraux ont promis  3,9 milliards aux producteurs sous gestion de l’offre, mais aucune somme n’était allouée à cette promesse dans le dernier budget, a souligné Andréanne Larouche. Il s’agit donc d’une promesse électorale. Autrement dit, les agriculteurs n’ont touché aucune indemnisation jusqu’ici.»

Andréanne Larouche souhaite porter la voix des agriculteurs à Ottawa et a rappelé l’importance d’acheter local et de protéger les terres d’ici.

«C’est le Québec qui a le plus à perdre par l’affaiblissement de la gestion de  l’offre, a-t-elle noté. Le Bloc québécois luttera sans compromis pour que les producteurs agricoles obtiennent les indemnisations promises, tant aux producteurs laitiers, qu’aux producteurs d’œufs et de volailles, ainsi qu’aux artisans fromagers.»

Éventuellement, le Bloc québécois souhaite aussi entreprendre des démarches pour interdire les néonicotinoïdes. «On veut accompagner [les agriculteurs], a assuré Mme Larouche. On ne veut pas un retrait immédiat, ce serait beaucoup trop  drastique. On veut [mettre en place]un plan de retrait des pesticides.»