«C’est l’expérience d’une vie»_François Bonnardel

POLITIQUE. La dernière année s’est déroulée à «la vitesse grand V» pour le député de Granby, François Bonnardel. Depuis que son gouvernement est au pouvoir, celui qui porte aussi le chapeau de ministre des Transports se dit satisfait de son bilan, et même si son poste est «prenant», il n’hésite pas à dire que «c’est un job qui est immensément valorisant».

Longtemps dans l’opposition, François Bonnardel se sent aujourd’hui privilégié de faire partie d’un Conseil des ministres qu’il qualifie d’«immensément fort». Parce qu’il est en poste depuis seulement un an, il n’a pas la prétention de tout vouloir régler, mais il souhaite apporter sa vision pour l’avenir.

Sur la photo, le député de Granby, François Bonnardel. (Photo: Granby Express-Vincent Lambert)

«Il y a eu tellement de ministres des Transports dans les dernières années, a expliqué à son bureau FrançoisBonnardel, en entrevue avec le Granby Express. C’est un job qui est extrêmement valorisant, mais qui peut être bien stressant parce que tu voudrais avoir un bilan routier zéro, mais c’est impossible. Comme je dis souvent, vivement les années d’opposition parce que je connais quand même bien la machine. Ça a été un apprentissage rapide.»

Comme ministre des Transports, le député de Granby est conscient qu’il touche le quotidien des gens, tous les jours, mais jusqu’à maintenant, est satisfait de son bilan, qu’il souhaite continuer d’améliorer.

«Je suis un gars impatient, très impatient, a lancé François Bonnardel. Je voudrais que ça aille plus vite; c’est difficile de faire avancer une grosse machine. Il y a une façon de travailler qui est à changer, là, je parle au nom du Ministère. Les relations avec nos clients, qui sont nos élus, pour moi, c’est immensément important. Je n’accepte pas les demi-mesures; je n’accepte pas qu’on réponde à des maires deux mois après une lettre qu’on a envoyée ou qu’on réponde 72h après un coup de téléphone. On doit faire mieux, on peut faire mieux que ce qu’on faisait.»

Au cours des prochaines années de son mandat, François Bonnardel souhaite aller chercher les points forts des différentes directions territoriales, partout au Québec parce qu’il faut «qu’on soit capable de faire du benchmarking […] pour voir ce qui se fait très bien.»

Toujours dans l’action

François Bonnardel ne le cache pas: il est toujours dans l’action puisque quand il y a des accidents ou bien des routes problématiques, il doit réagir. Sur sa planche à dessin, pour la région, on retrouve certains projets comme ceux du nouveau gymnase au Cégep de Granby, la revitalisation du Palace, le désengorgement pour les soins de première ligne à l’hôpital, et la liste s’étire encore. Au niveau provincial, le ministre des Transports a l’intention, entre autres, de terminer d’étudier la loi sur les taxis et de s’attaquer aux gaz à effet de serre (GES).

«Les transports, on est une partie du problème, mais on doit être une partie de la solution, a fait remarquer le principal intéressé. C’est indéniable. C’est le changement de comportement des automobilistes qu’il faut amener. Il va avoir de nouvelles routes au Québec, c’est sûr et certain parce qu’on doit favoriser le transport en commun.»

À Granby, François Bonnardel aimerait que la région soit dotée d’un service de vélo de style BIXI ou même d’un service de trottinette.

«C’est tout le changement de comportement qui est le défi des 25-50 prochaines années au Québec parce que si on ne réussit pas avec tous les projets de transport en commun qu’on a dans la machine, on va avoir échoué et on n’a pas le droit d’échouer.»

Trouver l’équilibre

Même si ses responsabilités ont augmenté et qu’il doit s’absenter plus régulièrement, François Bonnardel a rappelé qu’il a toujours un pied à Granby.

L’équipe qui l’accompagne lui permet d’assurer un contact avec les citoyens, même quand il doit siéger à Québec.

«C’est sûr que c’est plus demandant, je ne le cacherai pas, c’est certain, a fait valoir le député de Granby. L’équipe en fait beaucoup plus. J’essaie d’être ici le plus souvent possible, mais il reste que l’équipe prend le relais, me représente sur le terrain. [Elle] fait un boulot incroyable pour supporter les gens. Je veux juste qu’ [ils] soient fiers du boulot qu’on fait avec toute l’équipe ici.»

Adepte de vélo, François Bonnardel s’efforce de trouve un moment dans son agenda pour bouger. Pour lui, c’est sa «pilule anti-cancer».

«C’est un équilibre mental et physique pour moi, a-t-il insisté. Ça n’a pas changé. C’est sûr que c’est un peu plus tough, mais, honnêtement, je bloque l’agenda. Si je ne fais pas ça, c’est mon cerveau et mon corps qui vont crier. Il faut que je trouve le temps parce que sinon, il n’y a personne qui va le faire à ta place. Dans n’importe quel boulot, il faut prendre du temps pour soi parce que si on ne le fait pas, le temps passe vite et les petits bobos apparaissent.»

Bien que son horaire soit chargé, François Bonnardel confirme avoir du plaisir à faire ce boulot.

«J’espère avoir le privilège de continuer dans ce ministère jusqu’à la fin du mandat. Je travaille fort pour montrer au premier ministre que j’ai ma place. C’est un privilège énorme de faire ça. On était prêt à vivre ce beau moment.»