Ligue canadienne de football: Vincent Roy motivé de s’aligner chez les pros

FOOTBALL. Le footballeur Vincent Roy a peut-être conclu son parcours avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, mais sa carrière sportive n’est pas terminée pour autant. Repêché par les Roughriders de la Saskatchewan au dernier encan de la Ligue canadienne de football (LCF), le Granbyen a plus que jamais la motivation de percer l’alignement de l’équipe en mai prochain.

«Je vais faire un autre camp d’entraînement pour voir si là, je pourrai percer l’alignement pour vrai, explique le joueur de ligne offensive. L’année passée, ils [les Roughriders] m’ont retourné parce que j’avais une dernière année d’éligibilité, donc c’était payant pour eux de me laisser me développer avec le Vert et Or […]. Là, j’y vais; je vais être plus prêt et plus confiant aussi de mon spot sur l’équipe.»

Pour se démarquer, celui qui complète présentement un deuxième baccalauréat à l’Université de Sherbrooke compte bien faire sa place chez les professionnels par son esprit de compétitivité, notamment.

«Quand tu arrives au niveau de la LCF, tout le monde est grand, tout le monde est gros, fait remarquer le principal intéressé. Donc, je ne me démarque pas par rapport à ça, mais [plutôt] par rapport à ma compréhension du jeu et à mon athlétisme. Je suis un bonhomme assez athlétique pour ma carrure. Je comprends bien la game  et je pense que j’ai une bonne technique aussi, donc ça, ça va m’aider. Mon désir de compétitionner, je pense que c’est ça qui va me pousser au prochain niveau.»

Si Roy ne réussit pas à forcer la main des Roughriders lors du camp d’entraînement, d’autres équipes pourraient bien lui donner une chance.

«Je sais que d’autres équipes peuvent être intéressées en bout de ligne après ce camp-là, note-t-il avec assurance. Je ne sais pas où je vais me retrouver, mais j’ai une bonne chance de jouer au football l’année prochaine encore.»

Victime de quelques blessures –rien de majeur cependant- lors de sa dernière saison universitaire, le garde droit travaillera fort dans les prochains mois afin d’avoir une bonne réhabilitation et préparation physique en vue du jour J.

«Il y a des blessures qui vont faire en sorte que ça va m’aider ou ça va me nuire, avance le footballeur de Granby. Si je suis capable de passer par-dessus ces blessures-là, je vais être correct, mais sinon, ça se peut que ça ne marche juste pas dépendamment de mon corps aussi. Il y a ce facteur-là qu’il ne faut pas négliger. La motivation est là par exemple et on va travailler fort pour percer l’alignement, peu importe laquelle.»

Une expérience grandissante

Le parcours de Vincent Roy avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke aura été riche en apprentissages pendant les cinq dernières années. Triste de voir ce chapitre prendre fin, l’étudiant-athlète ne gardera que de bons souvenirs avec l’organisation même s’il aurait aimé soulever les grands honneurs.

«On a fait de belles choses, on a réussi de beaux exploits, mais on n’a jamais réussi à faire l’exploit qu’on voulait, relate celui qui a fait son secondaire à l’école Joseph-Hermas-Leclerc. Donc, c’est un peu décevant pour moi à ce niveau-là. J’aurais aimé vivre des [séries] un peu plus longues.»

«Je sors avec un sentiment vraiment positif par rapport à cette équipe-là, poursuit-il en rappelant qu’il a tissé plusieurs liens d’amitié. Je vais toujours parler en positif du Vert et Or. C’est une expérience qui m’a fait grandir aussi personnellement et pas juste en tant que joueur de football.»

Le joueur format géant a peut-être dû réaliser plusieurs sacrifices pour atteindre l’excellence sportive et éducative, mais il a développé rigueur et organisation à Sherbrooke.

«C’est sûr qu’avec des études de haut niveau et un sport de haut niveau, il faut que tu sois capable d’agencer ça dans un horaire, confie Vincent Roy. […] C’est beaucoup de sacrifices que j’ai faits. Ça m’a appris vraiment à me recentrer sur mes objectifs. Si je voulais passer mes cours, il fallait que j’étudie et si je voulais être bon au football, il fallait que je m’entraîne. Donc, je n’avais plus de temps pour les soirées un peu moins sociales. Mais c’est les sacrifices à faire pour exceller dans les deux domaines de haut niveau.»

Un intérêt pour le coaching?

Si jamais Vincent Roy ne perce pas dans la LCF, pourrait-il se tourner vers la National Football League (NFL)  aux États-Unis? Il y a peu de chance que ça arrive, selon les dires du footballeur.

«La NFL est plus ou moins accessible pour moi dans le sens que je vais avoir 25 ans et les gars qui sont repêchés ont 23 ans en général et ils sont pas mal plus talentueux que moi en général. Je n’ai pas de honte à le dire. Ce serait vraiment la LCF, sinon c’est fini.»

Devant la réalité que le football prendrait fin plus rapidement que prévu dans sa vie, Vincent Roy pourrait être attiré par le coaching, s’il est en mesure de le combiner avec sa carrière professionnelle.

«Ça peut être intéressant pour moi de coacher, dépendamment de ce que je vais avoir comme travail, lance-t-il. Évidemment, j’ai travaillé fort dans mes études, donc […] je me vois me concentrer plus sur une carrière professionnelle dans mon domaine [marketing et gestion des technologies d’affaires] avant de coacher