Police: un financement inéquitable, selon Granby

MUNICIPAL. Voilà depuis maintenant bientôt un an que la Ville de Granby cogne à la porte du ministère de la Sécurité publique pour qu’elle reçoive un traitement équitable dans le financement de son service de police. Devant l’absence de réponses, le conseil municipal est revenu à la charge, lors de la dernière séance de travail, pour que le dossier avance plus rapidement.

Tout comme les villes de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Saint-Jérôme, Granby dénonce l’annonce de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, d’octroyer 75 M$ en subventions aux  municipalités ayant recours aux services de la Sûreté du Québec, peut-on lire dans un document remis aux médias.

Ne bénéficiant pas de subventions du gouvernement du Québec pour couvrir les coûts de sa propre police municipale offrant un service de niveau 1, la Ville de Granby souhaite que sa demande soit entendue puisque ses contribuables ont assumé, au cours de la dernière,  100 % des coûts via leurs taxes municipales et impôts versés au provincial.

«Il faut qu’il y ait des compensations ou quelque chose, a insisté le maire suppléant, Alain Lacasse. On n’est pas pour absorber la totalité d’un service policier quand on sait que toutes les autres villes vont avoir à défrayer seulement que 50 % de la facture parce que ce n’est pas la police municipale, mais la Sûreté du Québec. Étant donné que nous sommes indépendants, on doit prendre la facture au complet. C’est inacceptable. C’est certain qu’on va aller encore plus loin. On va aller jusqu’au bout.»

Dans le cadre du dépôt du Livre vert par la ministre Guilbault, le conseil municipal a donc accepté que la Ville de Granby «réclame un traitement équitable récurent en ce qui a trait au financement de son service de police municipal».

«On veut refaire un peu de pression pour une équité encore plus grande avec les trois villes (Granby, Saint-Jérôme et Saint-Jean-sur-Richelieu), a expliqué le conseiller Jean-Luc Nappert, responsable du dossier de la sécurité publique. On n’a pas rien présentement. Alors, on réitère avec une lettre la même demande parce qu’on trouve que c’est inéquitable notre financement.»

Les municipalités de Saint-Jean-sur-Richelieu et Saint-Jérôme ont aussi fait la même demande, a indiqué M. Nappert, qui ne compte pas baisser les bras. «On ne lâche pas, a-t-il affirmé. On verra. Est-ce qu’il va y avoir d’autres façons de faire? Je ne sais pas. Je sais que le gouvernement du Québec est interpellé à ce sujet-là. On n’a pas de nouvelles.»

La Ville de Granby a souligné avoir interpellé aussi le député François Bonnardel puisqu’«il connaît bien le dossier». «Là, c’est une suite qu’on veut avoir. On est un peu impatient de ne pas avoir de nouvelle. Est-ce que c’est un dossier qui va être ramené?  On verra.»