François Bonnardel met la table pour 2020

POLITIQUE. «Les défis sont toujours grands. On est en vitesse grand V pour essayer de donner tous les outils aux municipalités et sécuriser le réseau le plus possible. Le bilan s’améliore, mais le risque zéro n’existe pas. On va faire le travail.»

Le député de Granby et ministre des Transports, François Bonnardel, aura plusieurs dossiers à gérer au cours de la prochaine année un peu partout au Québec. Malgré tout, il n’oublie pas sa région, où il prévoit mener à terme de nombreux chantiers, dont ceux du boulevard Pierre-Laporte et la portion de l’autoroute 10, à la hauteur de Bromont, entre la sortie 78 et la sortie 68 en direction de Montréal.

«Je pense que les gens sont fiers de voir de quelle façon on a travaillé dans la première année, estime le principal intéressé. Je le dis souvent: je n’ai pas la prétention que je vais tout régler en 14 mois. Il y a du retard énormément à reprendre dans les prochaines années. Je fais le travail pour lequel je suis payé. Il faut accompagner les gens à Granby et ne pas les délaisser. Il faut continuer de rester connecté avec le monde.»

L’année passée, plusieurs chantiers d’asphaltage ont été menés, notamment en ce qui a trait à la route 112 et la route 139 vers Roxton Pond. D’autres projets de construction se trouvent aussi sur la planche à dessin du député de Granby pour la région comme le Palace et le Centre multisports, mais aussi l’élargissement du côté de la route 139 à plus court terme.

«On a travaillé l’été passé sur l’intersection Brodeur -139, rappelle le principal intéressé. Là, on s’en va vers boulevard Industriel. C’est la prochaine étape l’été prochain, après ça, on part fortement en 2021 sur l’élargissement complet. On peut dire aux gens, sans crainte, que la machine est partie […] »

D’ici la fin février et le début mars, le ministre des Transports procédera à des annonces dans les différentes régions administratives pour présenter la planification de l’an deux du gouvernement Legault.

Beaucoup de rattrapage à faire

François Bonnardel répète régulièrement que dans le domaine du transport, «on touche le quotidien des gens tout le temps». Sa liste de priorités contient d’ailleurs plusieurs points puisqu’«on essaie de réagir et de tenir compte des situations complexes de différentes routes.»

Parmi ses objectifs, le député de Granby travaillera cette année à épauler de façon additionnelle les municipalités qui ont une capacité fiscale moins importante.

«Il y a beaucoup de rattrapage à faire, reconnaît-il. C’est un peu le défi qu’on s’est donné au ministère des Transports, dans le Programme d’aide à la voirie locale, d’aider les municipalités qui ont une capacité fiscale moindre pour les supporter dans le déficit de maintien d’actifs qu’elles ont envers leur réseau routier et que moi j’ai aussi dans le réseau  supérieur. C’est donc un équilibre à trouver. Les investissements vont être immensément importants.»

Préoccupé par la situation des signaleurs routiers et des piétons, M. Bonnardel  affirme par ailleurs qu’un plan de match est sur la table pour mieux les protéger en utilisant, s’il le faut, des moyens coercitifs. «Il y a déjà deux piétons qui sont décédés en janvier, indique le politicien avec déception.  Le civisme, c’est important.»

Santé et environnement

L’arrivée d’un nouveau CHSLD à Granby fait le bonheur de François Bonnardel. Il rêve que le projet soit terminé à la fin de 2020, mais il se pourrait bien que ça aille plutôt en 2021. Malgré tout, il affirme que «ça progresse assez fortement et rapidement. Rien n’indique le contraire.»

Devant la problématique des urgences, M. Bonnardel juge que la nouvelle bâtisse «enlèvera de la pression aussi sur l’hôpital.»

«Notre hôpital à Granby est sous pression, affirme-t-il. Malgré le fait qu’il y a une prise en charge qui s’améliore, il reste quand même que le premier réflexe des gens, c’est l’urgence. C’est une culture qui est peut être longue à implanter, mais qu’on doit changer.»

François Bonnardel est conscient que le domaine du transport est responsable en grande partie de l’émission de gaz à effet de serre, et il ne ferme pas les yeux sur cette réalité. Il aimerait d’ailleurs amener les gens de Granby, entre autres, à utiliser davantage le vélo par exemple.

«C’est certain que le transport,  on est une partie du problème et on doit être une partie de la solution, commente le député de Granby. 43 % des GES viennent du transport. On prend la situation immensément au sérieux.»

«C’est toujours une question  d’équilibre, insiste-t-il. Il y en a qui vont dire qu’on ne va pas assez loin, mais je n’ai pas le choix d’investir dans le réseau routier. C’est un cocktail que j’essaie de mettre en place pour amener les gens à réévaluer leurs besoins.»