Négociation du secteur public: un printemps chaud promet la CSN

TRAVAIL. «Il faut que notre premier ministre, François Legault, qui est le plus gros employeur au Québec, s’ouvre les yeux et offre des conditions décentes à chacun des travailleurs.» La prochaine ronde de négociation du secteur public prévue pour ce printemps risque d’être intense et fertile en moyens de revendication, a certifié haut et fort Annette Herbeuval, présidente du Conseil Central de la Montérégie (CSN).

En compagnie de représentants syndicaux du milieu de la santé et de l’éducation réunis à Granby, la présidente régionale de la CSN y est allée d’une charge à fond de train contre le premier ministre du Québec.

«Le gouvernement Legault offre un maigre 7 % d’augmentation échelonnée sur 5 ans, ce qui est en bas de l’inflation. Dans la conjoncture actuelle avec la pénurie de main-d’œuvre, il me semble qu’il (gouvernement) a une belle occasion pour valoriser les métiers de chacun de ses travailleurs et travailleuses.»  «Les coffres sont pleins, il y a des surplus budgétaires et il (François Legault) n’arrête pas de nous lancer dans les oreilles que ces argents-là sont pour les Québécois et les Québécoises. Mais à ce que je sache, les travailleurs et les travailleurs du secteur public sont aussi des Québécois et des Québécoises», a clamé  Mme Herbeuval.

Manifestations et visites

Manifestations, gestes symboliques. La CSN attend le gouvernement de François Legault de pied ferme.

«Oui, on va se faire entendre et oui, il va sûrement y avoir des manifestations et des visites de ministre. En Montérégie, on est gâté. Il y a 19 députés de la CAQ, dont 9 ministres. On a de quoi à s’occuper pour les prochaines semaines», a laissé entendre Annette Herbeuval, de la CSN.