Le camping Aztec garde le cap pour une ouverture en mai

AFFAIRES. En dépit des procédures judiciaires qui sont en cours en raison des avis d’éviction, le camping Aztec maintient le cap dans la réalisation de son projet. Il prévoit d’ailleurs ouvrir son site au mois de mai.

«Ça va assez vite, a expliqué l’un des actionnaires, Jean-Guy Sylvain, lors d’un entretien téléphonique. Justement, j’ai descendu pour ça cette semaine. Ils (les travailleurs) sont rendus à l’intérieur. Il reste de l’ouvrage à faire à l’extérieur, mais ils vont le faire un peu plus tard.»

Les récentes bordées de neige n’auront donc pas ralenti plus qu’il ne faut le chantier du camping Aztec.

«La piscine à vagues est presque toute finie, a indiqué M. Sylvain. Il reste juste la peinture à mettre dessus. Tout est construit. Après ça, on a 215-220 terrains de prêts. Le bar et le restaurant sont en construction. La nouvelle réception est finie à 80 %. On n’a pas fini. Il y en a encore à mettre en baptême.»

Selon Jean-Guy Sylvain, le site devrait ouvrir aux alentours du 15 mai. L’engouement est déjà palpable alors qu’il y a «même du monde qui a réservé des terrains pour acheter. Donc, ça va bien».

Rappelons que le Groupe JGS souhaite mettre en place un site semblable au Aztec RV Resort qu’on retrouve en Floride. Ce sera le premier de ce type dans la région voire même au Québec.

Un dossier en cour

En novembre dernier, on apprenait que le Groupe JGS avait remis un avis d’éviction à une trentaine de propriétaires de maisons mobiles. Le mécontentement de plusieurs aura forcé le recours à des procédures judiciaires avec, entre autres, la Régie du logement.

«C’est sûr que ça va aller en cour, a affirmé M. Sylvain. On suit les règlements et on suit la loi. Écoutez, je ne peux pas opérer un camping pour trente personnes et laisser un camping ouvert pour trente personnes l’hiver. C’est impossible. Il n’y a pas de rentabilité. C’est un changement de vocation et ça va suivre son cours.»

Le concept du camping Aztec veut qu’il y ait une partie locative, saisonnière et une partie où les gens peuvent acheter des terrains. Les personnes ne pourront donc pas rester sur le site à l’année puisque l’objectif est d’opérer cinq mois par année.

Jean-Guy Sylvain rappelle qu’un avis d’éviction a été émis plus tôt puisque c’est un tout nouveau concept qui est apporté sur l’ancien site du camping L’Estrival.

«C’est leur droit [de ne pas vouloir quitter le site], je respecte ça, a commenté le principal intéressé. On suit la loi et s’ils ne sont pas d’accord avec, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse? C’est dans leur droit à eux de faire ce qu’ils font. Je n’en veux pas à personne. Nous, c’est une compagnie qu’on a achetée qui perdait énormément d’argent par année et on ne veut pas garder un commerce pour perdre de l’argent. La raison que je pense de pouvoir le rentabiliser, c’est que je fais un nouveau concept.»

Questionné sur la question du droit acquis sur le site, M. Sylvain n’a pas voulu s’aventurer dans ses commentaires. «C’est un dossier qui est en cour et je ne veux pas me mêler de ça.»