Un jeune as du E-Sport bientôt chez les pros

JEUX. L’école secondaire Joseph-Hermas-Leclerc pourrait bien avoir entre ses murs le prochain grand joueur de sport électronique (E-Sport). Thierry Whitehead, qui est en cinquième secondaire,  gravit les échelons à une vitesse fulgurante. Recruté par l’organisation Triumph, le jeune adepte accumule les points et se rapproche de plus en plus d’un premier contrat professionnel.

La passion pour les jeux vidéo, Thierry Whitehead l’a depuis qu’il est tout jeune. C’est en regardant son frère jouer qu’il a un jour décidé de tenter éventuellement sa chance pour devenir un joueur professionnel.

«C’est un peu spécial, quand j’étais plus jeune, mon frère jouait vraiment beaucoup avec son ordinateur, admet le principal intéressé, qui joue depuis l’âge de dix ans. Ça m’intéressait vraiment; j’adorais ça le regarder. C’est vraiment à cause de ça. Mon frère a toujours été un peu jaloux de moi parce que dans tous les jeux qu’il jouait pendant longtemps, moi, je commençais à jouer et je le battais tout le temps. Ça devenait frustrant [pour lui]. Un moment donné, je me suis dit que peut-être je pourrais commencer à faire une carrière.»

Le jeune homme a eu du pif puisque son talent et sa détermination lui ont rapidement permis de grimper les échelons dans le sport électronique et dans le jeu Overwatch, entre autres, sur lequel il performe présentement.

«Mon premier rank était Master, indique avec fierté l’élève. J’avais une avancée sur beaucoup de monde déjà. À partir de là, après un petit bout de temps, j’ai décidé d’y aller et d’essayer. Après un an et demi, j’étais rendu top 30 dans toute l’Amérique du Nord. J’étais top 53 mondial, quelque chose comme ça. J’ai vraiment monté rapidement, on peut dire ça comme ça.»

Pour maîtriser sa discipline, Thierry Whitehead en a mis des heures à s’entraîner sans jamais toutefois négliger ses études. En effet, lors des pauses à l’école, il fait tous ces travaux et le soir, de 18h à 22h, il s’attaque à son rêve de faire partie de l’élite mondiale avec des séances de pratiques.

«Je mets beaucoup de temps et à côté de ça, il y a beaucoup d’efforts et de choses que j’ai apprises, fait-il remarquer. J’ai eu des contacts avec des coaches et c’est là que ça a commencé à monter. »

Vers un premier contrat professionnel

Thierry Whitehead est en bonne posture pour dénicher éventuellement un premier contrat professionnel. Il a gagné la confiance de son organisation Triumph depuis deux mois, dont les joueurs proviennent d’Europe même des États-Unis, et ça ne fait que commencer.

«Ça fait deux mois, je pense, que je suis là, donc, je n’ai pas encore eu accès à ça, admet le joueur électronique. Mais de jour en jour, il y a plus de projets qui se font et qui vont m’amener peut-être à ça. C’est ça que j’espère.»

«C’est compliqué à expliquer un peu le contrat dans le sens qu’il faut que tu sois dans l’équipe pendant un certain nombre de temps (environ six mois) pour qu’ils (les dirigeants de l’équipe) aient un minimum de confiance envers toi pour dire on croit assez en cette personne-là pour lui donner un contrat et la payer», ajoute le joueur.

Présentement, l’adolescent fait partie de l’académie de l’organisation où on développe le talent des espoirs. À son arrivée, il a rapidement montré ses habiletés et sa capacité de performer.

«À partir de l’année prochaine, si je suis pris en Contenders, là, je vais continuer à pousser et à pousser, affirme le passionné qui a été approché pour participer aux périodes d’essais d’Équipe Canada. Je veux vraiment y arriver. Je suis quelqu’un qui ne va pas arrêter tant que je n’arrive pas à mes fins. Je ne vais pas me mettre des barrières. Un moment donné, je sais que ça va fonctionner. Rien n’arrive pour rien dans la vie.»

Après le secondaire, Thierry Whitehead souhaite se diriger en technique informatique. Cependant, il ne délaisse pas son rêve de devenir professionnel. Bien au contraire. Son objectif est de signer son premier contrat d’ici la fin de son parcours collégial.  Un contrat qui pour certains, rapporte entre 75 000 $ et  200 000 $ US par année.