Entre inquiétude et optimisme dans le monde du hockey balle

DEK HOCKEY. Même si la pandémie a coupé les revenus de façon importante aux deux centres de hockey balle à Granby, ceux-ci comptent bien poursuivre leurs opérations après la crise. On planche présentement sur des idées pour relancer le sport en attendant les directives du gouvernement du Québec.

«On est en attente, mais de notre côté, on essaie de trouver des solutions pour changer un peu notre sport ou faire des locations de surfaces, a confié Mike Ménard, copropriétaire de Dek Hockey Dix 10 de Granby.  Pour l’instant, on est fermé, on a le droit de ne rien faire.»

L’homme d’affaires ne cache toutefois pas que l’inactivité de l’entreprise est inquiétante au point de vue financier puisque normalement la grosse saison est à l’été avec quelque 2 500 joueurs, 200 équipes d’adultes et 50 équipes de juniors.

«On est très inquiet effectivement parce qu’on est à zéro revenu, a affirmé celui qui est aussi copropriétaire du dek hockey de Cowansville. Environ de 50 à 60 % des revenus annuels sont dans les mois d’avril, mai, juin et juillet. On perd ces mois-là quasiment officiellement. Donc, c’est très difficile.»

Pour combler le manque à gagner, le Dek Hockey Dix10  pourrait miser sur une formule de jeu se pratiquant sans contact, tout en respectant les mesures de distanciation sociale. Même chose pour la location des surfaces lorsque l’autorisation sera permise.

«Je pense qu’il va y avoir des ouvertures qui vont se créer dans les prochaines semaines et prochains jours, a estimé le principal intéressé.  Il n’y a pas de raison qu’on n’ait pas le droit d’opérer notre entreprise.»

Opter pour une campagne de financement n’est pas dans les plans de Mike Ménard et de son groupe d’actionnaires à ce moment-ci.

«Pour l’instant, on n’en est pas là honnêtement, a-t-il lancé. On ne veut pas en venir là non plus. Les gens ont toujours été présents avec nous. On a toujours eu de bonnes réponses des joueurs. Je ne suis pas inquiet que peu importe ce qu’on va offrir comme alternative au jeu, les gens vont embarquer pour nous supporter.»

Mike Ménard estime que le retour du dek hockey ne sera pas tout à fait comme avant tant qu’un vaccin ne sera pas trouvé. D’ici là, il espère que ce sport d’équipe pourra bientôt être relancé.

«On espère bien que ce sport-là va revenir rapidement, mais je suis très conscient que ce n’est pas pour tout de suite.  C’est pour ça qu’on planche sur des idées. Il reste juste à voir quand je vais avoir le droit de les appliquer.»

Un contexte «hallucinant»

Durant ses 20 ans de carrière dans le milieu, le copropriétaire du Pile ou Face, Bruno Chouinard, n’a jamais vu une telle situation retarder les activités du hockey balle.

«Avec tout ce qui se passe, ce n’est vraiment pas évident, a-t-il commenté. Je ne peux pas voir un scénario si pire que celui qui se passent. C’est assez hallucinant.»

Le Pile ou Face regarde différentes options comme la location de ses surfaces également pour aller chercher une source de revenus ou même d’offrir d’autres sports plus individuels, si le gouvernement le permet, en attendant le retour au jeu.

«On est en train de regarder beaucoup le côté de la location par rapport à certaines alternatives, c’est sûr que oui, a confié le principal intéressé. Il y a des options qu’on est en train de regarder justement pour avoir une petite rentabilité. Oui, ça fait mal au niveau [des revenus] parce que l’été représente presque 60 % de notre chiffre d’affaires pour une année. On a espoir quand même que d’ici juillet ou août, on puisse commencer une saison.»

Bruno Chouinard ne sait pas encore si la formule restera la même, mais il envisage d’utiliser d’abord ses surfaces de jeu extérieur avant celles de l’intérieur. Et même un plan sera en place pour s’assurer du respect des mesures d’hygiène.

«Ça peut peut-être jouer en notre faveur par rapport à ça, a-t-il raconté. On a aussi un plan au niveau sanitaire qu’on s’est fait aussi pour que les gens puissent venir jouer et que ce soit sécuritaire le plus possible dans la situation qu’on vit présentement. On est tous dans un néant présentement.»

Dans le contexte actuel, l’homme d’affaires juge que la ministre Isabelle Charest est la bonne personne pour gérer cette crise touchant le milieu sportif.

«C’est une ancienne athlète et elle comprend très bien aussi que les jeunes comme les moins jeunes ont besoin de faire du sport pour leur santé mentale et physique, a-t-il rappelé. D’après moi, elle doit travailler dans le sens pour un retour à court ou moyen terme. Quand ça va revenir à la normale, je suis convaincu que les gens vont être de retour. Je remercie la communauté du dek hockey à Granby qui est là depuis le début.»