Loutres: Tyson Jacob attire les regards

NATATION. Quand on parle de Tyson Jacob à l’ex-olympienne et entraîneuse des Loutres de Granby,  Nadine Rolland, elle n’hésite pas pour dire que le paranageur est voué à un bel avenir. D’autant plus qu’il a décidé de s’investir plus sérieusement dans son sport. Ses progressions sont constantes et il fait partie des espoirs à surveiller en vue des Jeux olympiques de 2024.

«Ça regarde bien le futur honnêtement, a confié Nadine Rolland lors d’un entretien téléphonique. Tyson est identifié au Québec et au Canada aussi. Ils ont un œil dessus. Ça devient plus réaliste [les Jeux olympiques de 2024] et il rentre dans les prospects. Il a encore du travail à faire, mais il était beaucoup plus consciencieux lorsqu’il venait aux entraînements.»

Tyson Jacob a récemment dû faire un choix. Nager pour le simple plaisir ou bien atteindre les plus hauts niveaux. Tout porte à croire qu’il souhaite se démarquer parmi les meilleurs paranageurs puisqu’il a décidé de ne plus travailler les samedis matins afin de concentrer son énergie sur l’entraînement.

«On a eu cette discussion-là, a raconté la pilote des Loutres. Parce que si tu te mets à travailler le samedi matin, tu n’es pas en entraînement et tu ne te reposes pas. Un moment donné, on a eu ce dilemme-là avec Tyson parce qu’il avait une petite job comme ça pour se payer de petites choses. On  a eu à voir avec les parents [et l’entraîneur national] quels étaient les bénéfices de cet emploi-là, à ce moment-ci, à 15 ans, par rapport à son engagement envers la natation. Je leur ai quand même laissé le choix de la décision.»

Nadine Rolland connaît la recette à suivre pour se rendre au sommet. Et puisque son élève à décider de s’investir plus sérieusement, elle confie que travailler et pratiquer un sport assidûment n’est pas toujours la meilleure combinaison. En plus de l’école et de la vie sociale.

«C’est un extra qui est de trop à mes yeux, a confié la principale intéressée. Le nageur travaille déjà. Il y a de la discipline en natation, il y a cette structure-là. Il n’a pas besoin d’avoir un extra. Il ne faut pas en rajouter trop parce que c’est de l’épuisement physique et mental qui t’attend. Le manque de repos va nuire à ta performance.»

Ne plus travailler le samedi matin s’est avéré un soulagement pour le jeune athlète, a fait remarquer Nadine Rolland. «Je le sentais comme plus léger, a-t-elle expliqué. On dirait qu’il venait de grandir. Même si [son emploi] était agréable et qu’il y avait d’autres bénéfices financiers, ça lui enlevait un poids sur les épaules de ne plus avoir cette chose-là un peu de trop envers où est-ce qu’il voulait s’en aller.»

L’investissement de Tyson Jacob, qui a récemment eu une autre poussée de croissance, dans son sport a payé puisqu’il a été sélectionné pour la première fois avec l’équipe canadienne. Il était d’ailleurs censé se rendre à Indianapolis en avril pour prendre part à sa première compétition internationale avant la pandémie.

«Il a fait un camp pour se rendre jusque-là, a noté Nadine Rolland. Pour le moment, la compétition n’est pas annulée, elle est reportée.»

Si Tyson Jacob nageait auparavant de manière plus ludique, il était davantage dans la finesse tout juste avant la pandémie en matière de propulsion, de prises de pieds et de la technique. Le paranageur a tous les outils pour gravir les échelons de l’excellence et il en est bien conscient.

«Je vois mon avenir de façon positive, a souligné celui qui détient sept records canadiens. Je vais continuer de travailler fort et de m’amuser à tous mes entraînements avec des entraîneurs qui s’occupent bien de moi. […] C’est certain que c’est un bel objectif les Jeux olympiques. Je voudrais profiter de chaque moment et de chaque compétition qui me permettent d’y aller. Je suis fier de moi, car je sens que je suis un exemple pour les autres et je veux montrer que tout est possible quand tu y crois et que tu le veux.»