De l’oxygène pour le centre-ville de Granby

MUNICIPAL. Tablettés à cause de la COVID-19, les commerçants du centre-ville de Granby reprennent peu à peu leur cadence. Pour les aider à passer au travers de la saison estivale qui sera tout sauf normale, la Ville leur cède une partie de la rue afin qu’ils puissent dynamiser les alentours de la rue Principale et des artères avoisinantes.

Centre-ville vivant, espaces éphémères, terrasses sur le coin d’une case de stationnement, dégustation de produits devant la devanture d’un commerce, cuisine de rue, étalement de présentoirs. Pour faire oublier la fin de l’hiver et le long printemps marqués par la pandémie, la Ville de Granby et Commerce Tourisme Granby et région (CTGR) désirent colorer le centre-ville.

Quatre espaces éphémères (ambiance ludique, aire de pique-nique, stations sanitaires) seront notamment déployés sur la rue Principale pour agrémenter les visites du public au centre-ville de Granby.

«Avant d’en arriver avec des plans, on a regardé ce qui se faisait ailleurs et ce qu’on pouvait faire dans notre ville puis on souhaitait que nos commerçants fassent partie de la solution (…). Sur le terrain, on est allé sonder notre monde et l’une des choses qui est ressortie, c’est de ne pas fermer la rue (Principale) pour la rendre piétonne», a expliqué la codirectrice de CTGR, Fanny-Ysa Breton.

Devant ce constat, la Ville préfère alléger sa réglementation municipale en permettant aux commerçants d’utiliser une partie de l’emprise publique. Et à 12 mois du début du réaménagement du centre-ville (initialement prévu cet été), l’expérience proposée par CTGR jusqu’au 12 octobre pourrait servir pour le futur, a laissé entendre Mme Breton.

«Avec la revitalisation du centre-ville qui s’en vient, notre objectif cet été, c’est de tester des choses. De voir ce qui fonctionne, de voir ce qui fonctionne moins bien et de travailler avec notre monde (les commerçants) pour qu’on se fasse des plans pour cet été et les trois prochaines années.»

«Le centre-ville va être revitalisé à partir de 2021 alors il faut s’amuser avec notre centre-ville. On va y mettre de la couleur», a renchéri le conseiller municipal et président de CTGR, Alain Lacasse.

Initiative saluée

De retour après une intermission de plus de trois mois, le copropriétaire du Louis Pub, Martin Laliberté, accueille volontiers toute l’aide apportée par la Ville dans la relance du centre-ville.

«Pour nous, c’est 65 % de capacité (d’accueil) qu’on a perdu (avec les règles du 2 mètres de distanciation). D’avoir la possibilité d’aller mettre des tables à l’extérieur, c’est <@Ri>winner<@$p>. On aime ça», a déclaré le restaurateur.

Outre les retombées pour les commerçants et les restaurateurs, Michèle Nolin, propriétaire de Caféine & co, croit pour sa part que la dynamisation du centre-ville va bénéficier à tous.

«Les gens ont besoin, tout en gardant la distance, de voir un peu de vie. C’est sûr que nous aussi on embarque.»

De son côté, le maire Pascal Bonin espère que les administrations municipales vont aussi retenir les points positifs de la crise du coronavirus.

«Je pense que la COVID va permettre de décoincer les villes au niveau de ses réglementations. On a trop encadré les commerçants et les façons de faire. Je pense qu’on va revenir à une façon plus souple de faire du commerce plus égayé. (…) Lançons les dés et n’ayons pas peur d’essayer des choses.»

 

Les quatre sites éphémères

-L’église Saint-Georges;

-Le centre Notre-Dame;

-Le parc Miner;

-Le parc René-Lévesque (situé entre le palais de justice et le Metro Plouffe).