Quatre femmes, une métamorphose et un coup de pouce pour une fondation

COMMUNAUTÉ. À moins d’un deuxième confinement, Monique Gagnon et ses camarades Genny Horch, Sonia Veilleux et Mylène Saint-Denis arboront un nouveau look capillaire en juillet. À première vue, une visite chez la coiffeuse n’a rien d’extraordinaire. Mais quand on décide d’offrir sa tête à une spécialiste des ciseaux afin de collecter des sous pour une fondation qui aide les 18 à 35 ans touchés par le cancer; le défi prend alors une tournure plus que symbolique.

Cette idée de mettre sa chevelure à prix au profit de la Fondation Louis-Philippe Janvier, c’est celle de Monique Gagnon qui pour l’occasion va transformer un coin de sa résidence en salon de coiffure. L’infirmière auxiliaire à l’hôpital de Granby et ses trois comparses subiront à tour de rôle une métamorphose extrême. Présentation des participantes, nouvelle coupe de cheveux, session de maquillage et prise de photos pour immortaliser ce moment rassembleur. La totale pour une bonne cause.

«On se laisse aller aux bons soins de la coiffeuse et on s’abandonne complètement. Je vais avoir l’impression d’être un cobaye», raconte Monique Gagnon.

Pour la travailleuse de la santé qui côtoie des enfants et des jeunes adultes au quotidien dans les couloirs de l’hôpital, le défi qu’elle s’impose en vaut le coup. D’autant plus que les activités-bénéfices vont se faire rares en raison de la COVID-19. C’est le cas aux Écuries Bienvenue, de Roxton Pond, qui organisent chaque année une compétition équestre pour le compte de la Fondation Louis-Philippe Janvier.

«Cette année, avec la pandémie, on ne peut pas faire d’événements comme on le faisait d’habitude avec les Écuries Bienvenue. J’ai levé la main et je leur ai proposé la métamorphose», explique Mme Gagnon.

Dans le confort de son foyer, l’infirmière va donc accueillir les professionnelles France Brulotte (coiffure), Renée Plaffe (photographie), Fernanda Paez (maquillage) qui vont s’amuser à créer de nouvelles têtes. L’objectif de cette fantasie: une récolte de 2500 $.

«Beaucoup de gens nous trouvent courageuses, mais on pose ce geste pour aider la Fondation parce qu’on sait que ça va être difficile pour eux.  On le constate déjà quand on sollicite. La pandémie, ça va avoir un impact», soutient l’infirmière auxiliaire.

Aucune pause pour le cancer

Alors que le coronavirus frappe partout sur le globe, le cancer continue de faire des ravages dans la population, fait remarquer Benoit Janvier, de la Fondation Louis-Philippe Janvier.

«Avec la pandémie, on est en situation extrême et on cherche par tous les moyens à subvenir à plus de monde possible. Mais au-delà de la pandémie, nos jeunes adultes continuent d’avoir le cancer et de recevoir des diagnostics. Ça me fait chaud au cœur de voir qu’il y a des gens qui ne nous oublient pas», mentionne le président de la Fondation.

Rappelons que la Fondation Louis-Philippe Janvier supporte les 18-35 ans atteints du cancer. Elle leur vient en aide sous différentes formes en finançant notamment des frais de transport et de subsistance grâce à divers partenaires, dont la troupe Musicophonie.