Un dernier rendez-vous pour le vestiaire de la rentrée

COMMUNAUTAIRE. Après 28 ans à remettre gratuitement des vêtements, des chaussures et des accessoires aux personnes et aux familles à revenu modeste, le Centre d’action bénévole de Granby (CABG) a décidé de tenir un dernier comptoir vestimentaire de la rentrée. Une décision qui a été réfléchie bien avant la pandémie.

Parce qu’il avait encore des items à donner, le CABG a décidé d’organiser pour une dernière fois son événement, lequel aura lieu du 1er au 3 septembre (remis en cas de pluie), dans sa cour extérieure en respectant les mesures de distanciation sociale.

«D’habitude, on le faisait dans notre sous-sol, qui est un endroit assez exigu, explique la directrice générale, Nathalie Roberge. On s’est dit qu’on allait le faire à l’extérieur. On va installer tout ça en arrière. […] Les gens vont se promener là-dedans. On va avoir des [personnes] qui vont s’assurer que tout est respecté. On s’attend à ce que ça fonctionne bien quand même.»

Jusqu’à tout récemment, le CABG n’acceptait plus la marchandise en raison de la pandémie. L’organisme a même dû reporter son activité le mois prochain alors qu’elle était prévue ce printemps.

«Au tout début, on le faisait juste à la rentrée et depuis quelques années, on le faisait [aussi] au printemps, souligne Mme Roberge. C’est toujours des vêtements qu’on donnait. Mais là, c’est sûr que la situation a changé parce que quand on a commencé ça l’époque, des friperies, il n’y en avait pas gros à Granby. Ce qui fait qu’à ce moment-là, c’était un réel besoin. On s’est dit que des friperies, il y en a [beaucoup] maintenant […].»

Durant les trois ou quatre dernières années, l’achalandage a diminué selon la directrice générale.

«On s’est dit on est peut-être mieux de mettre nos énergies ailleurs puisque que le besoin est quand même bien comblé à Granby, note-t-elle. C’est sûr que nous, on donnait [la marchandise], c’était dans l’esprit d’aider les familles.  Mais on s’est dit que maintenant c’est plus facile d’avoir accès justement à prix modique à ces articles-là. Il y a plus d’aide qu’il y en avait à l’époque aussi. On réévalue nos services comme ça régulièrement. Et on a dit ça, ça en est un qu’on peut laisser aller. On va mettre nos énergies et nos ressources là où on en a le plus besoin.»

Le CABG estime avoir aidé des centaines voire des milliers de personnes au cours des dernières années avec ses objets du vestiaire de la rentrée.  De quoi réjouir l’organisation.

«[On est fier] d’avoir continué de les offrir gratuitement toutes ces années, admet Mme Roberge. Honnêtement, je ne connais pas d’autres groupes qui ont fait ça longtemps, de donner comme nous autres.»